La zoothérapie et les troubles de comportements et d'opposition, pour celles et ceux qui commencent en zoothérapie !

Un Pont Ludique vers l'Apaisement pour les Enfants aux Troubles de Comportement et d'Opposition

La zoothérapie émerge comme une approche innovante et bénéfique pour les enfants confrontés à des troubles de comportement et d'opposition. En utilisant la présence d'animaux comme catalyseurs thérapeutiques, cette méthode offre un terrain unique où les enfants peuvent exprimer leurs émotions et développer des compétences sociales.

Les animaux, tels que les chiens ou les lapins, deviennent des compagnons bienveillants au cours des sessions, créant un environnement non menaçant pour les enfants souvent réfractaires à d'autres formes de thérapie. Les activités ludiques impliquant les animaux, comme les jeux interactifs ou les exercices de motricité, permettent aux enfants de canaliser leur énergie de manière positive.

La zoothérapie favorise également le développement de l'empathie. En interagissant avec les animaux, les enfants apprennent à comprendre les besoins et les émotions d'un être vivant, favorisant ainsi une meilleure compréhension des relations humaines.

Cette approche thérapeutique unique s'intègre dans un cadre plus large, impliquant souvent la collaboration entre zoothérapeutes, psychologues et éducateurs. Les résultats observés incluent une amélioration des comportements, une diminution des réactions d'opposition, et une augmentation de la confiance en soi chez les enfants.

Bref, la zoothérapie offre une voie stimulante et compatissante pour aider les enfants aux troubles de comportement et d'opposition à développer des compétences sociales, à gérer leurs émotions et à progresser vers un bien-être émotionnel durable.

Voici quelques exemples concrets d'application de la zoothérapie avec divers animaux, tels que les lapins et les chiens, pour aider les enfants présentant des troubles de comportement et d'opposition :

Interaction avec les Lapins : Les lapins, en raison de leur nature douce et docile, sont souvent utilisés en zoothérapie. Les enfants peuvent être encouragés à interagir avec les lapins en les nourrissant, en les caressant et en participant à des activités de toilettage. Ces interactions favorisent un environnement calme et sécurisé, permettant aux enfants de développer la patience, la responsabilité et une connexion émotionnelle positive.

Activités Structurées avec les Chiens : Les chiens bien entraînés peuvent être intégrés à des activités structurées, telles que des exercices d'obéissance, des jeux interactifs et des promenades. Ces activités stimulent la coordination motrice, renforcent le sens des responsabilités et enseignent des compétences sociales, telles que le respect des limites et la communication non verbale.

Exercices de Relaxation avec les Animaux : La présence d'animaux peut être intégrée à des exercices de relaxation. Par exemple, les enfants peuvent être guidés à travers des séances de méditation ou de respiration profonde tout en étant accompagnés par des chiens ou des lapins. Cela contribue à enseigner des techniques d'auto-apaisement et à réduire le stress.

Activités de Communication non Verbale : Pour les enfants ayant des difficultés avec la communication verbale, interagir avec des animaux offre une alternative. Les lapins et les chiens réagissent aux signaux non verbaux, permettant aux enfants d'exprimer leurs émotions et de développer des compétences de communication non verbale.

Programmes Structurés d'Éducation à la Responsabilité : La zoothérapie peut également inclure des programmes structurés d'éducation à la responsabilité, où les enfants sont impliqués dans les soins quotidiens des animaux. Cela peut inclure la préparation des repas, le nettoyage de l'espace de vie des animaux et le suivi de leur bien-être général.

En appliquant la zoothérapie de manière adaptée, ces interactions avec les animaux peuvent contribuer significativement à l'amélioration du comportement, à la réduction de l'opposition et au renforcement des compétences émotionnelles chez les enfants confrontés à des troubles de comportement.

Application concrète

Voici quelques exemples de jeux adaptés à cette clientèle :

Chasse au Trésor avec le Chien : Organiser une chasse au trésor où les enfants, accompagnés d'un chien bien entraîné, suivent des indices pour trouver des objets cachés. Cela encourage la collaboration, la concentration, et offre une activité physique qui peut aider à canaliser l'énergie excessive.

Parcours d'Obstacles avec des Lapins : Créer un parcours d'obstacles simple dans lequel les enfants guident des lapins à travers des tunnels, des sauts, ou des petites structures. Cela favorise la concentration, le suivi d'instructions, et offre une opportunité d'apprentissage tout en interagissant avec les animaux.

Jeu de lancer/rattraper avec un Chien : Utiliser un chien pour un jeu de lancer/rattraper. Cela peut aider à renforcer la responsabilité, la coordination œil-main, et encourager les enfants à respecter les règles du jeu tout en interagissant de manière positive avec l'animal.

Peinture Créative avec les Pattes : Encourager les enfants à participer à une activité artistique en utilisant les pattes d'animaux comme des chiens ou des chats. Cela offre une expérience sensorielle et créative tout en permettant aux enfants d'apprendre le respect envers les animaux et la propreté.

Activités de Médiation avec des Animaux : Incorporer des séances de médiation animale où les enfants passent du temps tranquille avec un animal, comme un lapin, en les caressant, en leur parlant, ou en lisant des histoires. Cela peut aider à réduire le stress, à améliorer la régulation émotionnelle, et à encourager une connexion émotionnelle positive.

Jeu de l'imitation avec un Animal : Encourager les enfants à imiter les mouvements et les comportements d'un animal, que ce soit un chien, un chat, ou même un lapin. Cela stimule la créativité, l'expression corporelle, et offre une occasion d'apprentissage ludique.

Jeu de Questions et Réponses avec un Animal de Compagnie : Créer un jeu de questions et réponses où les enfants posent des questions à un animal et inventent des réponses. Cela peut être une manière amusante d'encourager l'expression verbale et la créativité tout en interagissant avec un animal.

Ces jeux offrent des opportunités d'apprentissage tout en intégrant la présence thérapeutique des animaux, favorisant ainsi des interactions positives et stimulantes pour les enfants aux prises avec des troubles de comportement et d'opposition.

Autres exemples de jeux adaptés à la zoothérapie avec des animaux pour les enfants présentant des troubles de comportement et d'opposition :

Jeu de Cache-Cache avec un Animal : Encourager les enfants à jouer à cache-cache avec un animal, comme un chien bien dressé. Cela stimule la coordination, la patience, et offre une occasion d'interaction sociale positive.

Circuit Sensoriel avec des Animaux : Créer un circuit sensoriel où les enfants peuvent marcher pieds nus sur des surfaces différentes, y compris celles que les animaux peuvent explorer avec eux. Cela favorise la conscience sensorielle, la coordination motrice, et le plaisir d'explorer ensemble.

Jeu de la Correspondance avec des Cartes d'Animaux : Concevoir un jeu de correspondance où les enfants doivent associer des cartes représentant des animaux. Cela encourage la concentration, la mémoire, et offre une activité structurée.

Création d'Habitats avec des Jouets Animaux : Fournir aux enfants des jouets représentant des animaux et les encourager à construire des habitats imaginaires. Cela stimule la créativité, l'expression artistique, et offre une activité de jeu symbolique.

Jeu de Lancer avec des Balles pour Chiens : Utiliser des balles conçues pour les chiens et organiser un jeu de lancer/attraper. Cela encourage la motricité globale, la coordination œil-main, et offre une activité physique tout en interagissant avec un animal.

Atelier de Brossage et de Soin des Animaux : Inviter les enfants à participer à des séances de brossage et de soin des animaux. Cela favorise le respect, la responsabilité, et offre une occasion d'apprendre à prendre soin des autres.

Création d'Histoires avec des Animaux : Encourager les enfants à créer des histoires impliquant des animaux. Cela stimule l'imagination, la narration, et offre une opportunité d'expression verbale positive.

Jeux d'Équipe avec des Animaux : Organiser des jeux d'équipe, comme des relais, où les enfants sont jumelés avec des animaux de manière ludique. Cela favorise le travail d'équipe, la communication, et offre une expérience de collaboration.

Ces jeux sont conçus pour être adaptés aux besoins spécifiques des enfants présentant des troubles de comportement et d'opposition, offrant des opportunités d'apprentissage positif et de développement tout en intégrant la présence bienfaisante des animaux.

Pour votre façon d’intervenir

voici quelques astuces pour assurer le succès de vos interventions avec des enfants présentant des troubles de comportement et d'opposition dans le cadre de la zoothérapie :

Créer un Environnement Sécurisé : Assurez-vous que l'environnement où se déroulent les interventions est sécurisé, calme et exempt de distractions. Cela peut aider à réduire l'anxiété et à favoriser une meilleure concentration.

Établir une Routine Prévisible : Les enfants ayant des troubles de comportement peuvent bénéficier d'une routine prévisible. Informez-les sur le déroulement de la séance, en expliquant les activités prévues avec les animaux. La prévisibilité peut apporter un sentiment de sécurité.

Encourager la Participation Active : Favorisez la participation active en permettant aux enfants de choisir certaines activités ou de prendre des décisions simples lors des interactions avec les animaux. Cela renforce leur sentiment de contrôle et d'auto-détermination.

Communiquer Clairement : Utilisez une communication claire et simple. Expliquez les attentes et les règles de manière concise, en utilisant des instructions simples et compréhensibles. La clarté favorise la compréhension et la coopération.

Intégrer des Activités Sensorielles : Les activités sensorielles, telles que le brossage des animaux, peuvent être apaisantes. Adaptez les activités sensorielles en fonction des préférences individuelles des enfants pour optimiser l'engagement.

Encourager l'Expression Émotionnelle : Créez un espace où les enfants peuvent exprimer leurs émotions. L'interaction avec les animaux peut être un moyen puissant pour les enfants de communiquer, alors encouragez-les à partager leurs sentiments.

Établir des Objectifs Réalistes : Fixez des objectifs réalistes et spécifiques pour chaque séance. Cela peut aider à mesurer les progrès et à maintenir la motivation. Assurez-vous que les objectifs sont adaptés aux capacités individuelles de chaque enfant.

Promouvoir la Collaboration : Encouragez la collaboration en impliquant les enfants dans le processus décisionnel. Cela peut renforcer le sentiment d'appartenance et de responsabilité.

Observer et Adapter : Soyez attentif aux signes de surstimulation ou de désengagement. Observez attentivement les réactions des enfants et adaptez les activités en conséquence pour maintenir un environnement positif.Formation Continue : Restez informé des meilleures pratiques en zoothérapie et continuez à vous former. La formation continue vous aidera à développer de nouvelles compétences et à rester à jour sur les approches thérapeutiques efficaces.

En combinant ces astuces avec votre compréhension individuelle des besoins des enfants, vous pouvez créer des interventions zoothérapeutiques réussies et significatives.


Pour bien communiquer avec la famille et l’enseignante sur vos observations et vos connaissances

Communiquer efficacement avec les parents et les enseignants est essentiel pour assurer une approche holistique et coordonnée lors de l'aide aux jeunes présentant des troubles de comportement et d'opposition. Voici quelques conseils pour une communication réussie :

Établir une Relation de Confiance : Développez une relation de confiance en étant ouvert, transparent et empathique. Montrez votre engagement envers le bien-être de l'enfant, et assurez-vous que les parents et les enseignants se sentent à l'aise de partager leurs préoccupations.

Écouter Activement : Pratiquez l'écoute active en accordant toute votre attention à ce que les parents et les enseignants ont à dire. Montrez de l'empathie et réfléchissez à leurs préoccupations pour renforcer la collaboration.

Partager des Observations et des Progrès : Partagez régulièrement vos observations sur le comportement de l'enfant et discutez des progrès réalisés. Fournissez des exemples concrets pour illustrer les réussites et collaborez sur des stratégies d'amélioration.

Établir des Objectifs Clairs et Mesurables : Définissez des objectifs clairs et mesurables en collaboration avec les parents et les enseignants. Assurez-vous que ces objectifs sont alignés sur les besoins spécifiques de l'enfant et qu'ils sont compréhensibles pour toutes les parties impliquées.

Mettre en Place une Communication Régulière : Établissez un plan de communication régulière pour discuter des progrès, des défis et des ajustements nécessaires. Cela peut inclure des réunions régulières, des mises à jour écrites ou des plateformes numériques pour partager des informations.

Informer sur les Interventions Utilisées : Expliquez clairement les approches et les interventions que vous utilisez dans le cadre de la zoothérapie. Assurez-vous que les parents et les enseignants comprennent le rôle des animaux dans le processus thérapeutique et comment cela peut bénéficier à l'enfant.

Être Proactif en Cas de Problèmes : Soyez proactif en abordant rapidement les problèmes potentiels. Si des difficultés surviennent, travaillez en étroite collaboration avec les parents et les enseignants pour trouver des solutions adaptées à la situation.

Proposer des Ressources Supplémentaires : Offrez des ressources supplémentaires, telles que des lectures recommandées, des ateliers ou des formations, pour soutenir les parents et les enseignants dans la compréhension des troubles de comportement et des approches thérapeutiques.

Favoriser la Collaboration avec d'Autres Professionnels : Si nécessaire, collaborez avec d'autres professionnels, tels que des psychologues, des orthopédagogues ou des thérapeutes, pour fournir une approche complète et coordonnée.

Prévoir des Séances d'Information : Organisez des séances d'information pour les parents et les enseignants pour expliquer les principes de la zoothérapie, ses avantages et la manière dont elle peut être intégrée dans le plan global de soutien de l'enfant.

En mettant en œuvre ces conseils, vous pouvez établir une communication solide et collaborative avec les parents et les enseignants, favorisant ainsi un environnement de soutien optimal pour les jeunes confrontés à des défis de comportement et d'opposition.


Au plaisir de lire vos commentaires Zoothérapeutiquement Votre

Audrey Desrosiers




Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 7, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

Aller vite comme le vent

La zoothérapeute Audrey Desrosiers vient en aide à Lily, la fille de sa meilleure amie.  Elles font des exercices de physiothérapie afin qu’un jour, Lily puisse «aller aussi vite que le vent» sur son cheval au galop.

Le petit Médrick raconte à Audrey la perte tragique de ses deux chats dans un incendie.  Naïmo devient de plus en plus turbulent ce que risque de compromettre son séjour à la ferme.  Et l’arrivée d’une petite vache Highland sème la joie !


Qu’est-ce que la paraparésie spastique ?

La paraparésie spastique héréditaire (familiale) est un groupe de troubles héréditaires rares qui provoquent une faiblesse progressive accompagnée de contractures musculaires (faiblesse spastique) dans les jambes.

  • Les personnes atteintes de paraparésie spastique héréditaire présentent des réflexes exagérés, des crampes et des spasmes, rendant la marche difficile.

  • Les médecins recherchent d’autres membres de la famille qui souffrent du trouble, éliminent les troubles qui peuvent provoquer des symptômes semblables, et peuvent faire des examens génétiques.

  • Le traitement comprend la kinésithérapie, de l’exercice physique et des médicaments pour réduire la spasticité.

La paraparésie spastique héréditaire affecte indistinctement les deux sexes et peut survenir à tout âge. Elle touche environ 1 à 10 personnes sur 100 000.

Cette maladie se présente sous de nombreuses formes et peut résulter de nombreux types d’anomalies génétiques. Toutes les formes entraînent une dégénérescence des voies nerveuses qui transmettent les signaux du cerveau le long de la moelle épinière (vers les muscles).

Plus d’une zone de la moelle épinière peut être touchée. Nous avons vu que cette atteinte peut être troublante et déstabilisante pour ceux qui la vive.


résilence.jpg

Résilience

Qu’est-ce que la résilience ? Médiatisée par Boris Cyrulnik, la notion de résilience en psychologie renvoie à l’ensemble des processus qui consiste pour un individu à surmonter un traumatisme psychologique afin de se reconstruire.
De façon classique, on considère que la résilience se construit autour de huit étapes :

  1. La défense-protection ;

  2. l’équilibre face aux tensions ;

  3. l’engagement-défi ;

  4. la relance ;

  5. l’évaluation ;

  6. la signification-évaluation ;

  7. la positivité de soi ;

  8. la création.

D’ailleurs, on aime tant Mr Cyrulnik, voici un court vidéo

Zoo-Lecture

Auto-stimulation sensorielle

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 6, saison 1)

épisode 6.jpg

L’État de la nature

Sur la ferme, la zoothérapeute Audrey Desrosiers obtient une percée avec le petit Diego. Audrey emmène aussi Xavier à la campagne, qui prend plaisir à renouer avec la liberté qu’offre la nature. Au menu : un cheval, une couleuvre et du kayak !

Dimitrix, pour sa part, se retrouve à la croisée des chemins : réussira-t-il son secondaire 1 ? Son enseignante dévouée, Nathalie Pilon, arrive à la rescousse et l’aide à développer sa passion pour l’horticulture.


Lapin 101 : son langage et comment l’entraîner

Les lapins sont des animaux qui communiquent beaucoup entre eux, mais également avec nous. Il suffit de savoir bien les lire, et ils font de magnifiques partenaires d’intervention, comme vous l’avez vu dans cet épisode. Je travaille avec des lapins depuis près de dix ans et encore aujourd’hui, les résultats en intervention me surprennent sans cesse !

Les petits sons et leur façon de verbaliser leurs besoins

Loin d’être des êtres de silence, ils ronronnent et murmure en espèce de “cliquetis” pour nous signifier leur bien-être. Oui oui ! Vous pouvez même ronronner en réponse et ils vous comprendront. Les grognements n’apparaissent pas uniquement lorsqu’ils sont fâchés, mais aussi lorsqu'ils installent leur serviette et leur doudou, et qu’ils refont leur maison (wow, comment ils peuvent faire du bruit lorsqu’ils s’installent… (genre 5 minutes après que j’aie tout bien installé selon moi… nope ! Ils refont la cage en entier ! ). Ces grognements sont alors tout à fait normaux ! Les lapins font également un autre son lorsqu’on s’approche de la cage avec les gâteries, ou le petit déjeuner ! Vous allez voir, c’est parfois surprenant !

Cependant, le grognement de mécontentement ne laissera aucun doute sur l’intention du lapin, une morsure ou une charge se prépare et vous devez porter attention à la source de ce qui agresse votre lapin. Si vous entendez votre lapin gricher des dents, cela est souvent source de douleur physique et une visite au vétérinaire s’impose. Rapidement.

Les comportements de communication

Votre lapin vous fera sans doute de petites danses de joie en sautant, en se tordant, en tapant du pied, et cela est sa façon de vous démontrer son plaisir et son bonheur. En position “crêpe à terre”, comme je l’appelle, bien affalé sur le coté ou de tout son long sur le ventre comme s’il se dorait au soleil, cela signifie le grand confort et la confiance… Et qu’il est en semi sieste ! Si votre lapin se couche sur le dos les 4 pattes en l’air, il vient probablement de courir partout dans la maison, et rien au monde ne pourrait être mieux pour lui.

Le fameux frottement du menton !!! Ceci est une démonstration d’affection de la part de votre lapin. Il lui arrive sans doute de se frotter le menton sur vous, et bien prenez cela comme un compliment ! Ils ont des glandes sous leur menton, et ils mettent leur odeur sur vous. Le petit coup de nez sur le bras ou la main est une demande claire de caresses et d’attention.

Lorsqu’ils se montent sur leurs pattes arrières pour avoir une meilleure vision de ce qui se passe, vous pouvez récompenser ce comportement et vous pourrez par la suite ajouter un mot : hop, par exemple, et le lapin vous démontrera autant de capacité d’apprentissage que votre chat ou votre chien.




Outil d’art pour intervenir auprès des jeunes en troubles d’attachement

Avec Mara Laïka et La Roche (noms d’artistes collagistes), j’ai créé un outil d’intervention dirigé pour intervenir auprès des jeunes et pré-ados qui vivent avec des troubles d’attachement. Rares sont les outils d’intervention qui sont créés pour ce genre de clientèle. D’autres jeux existent qui, de la même façon, utilisent l’image comme outil de projection.

Je ne suis pas peu fière de cet outil ci ! Il devrait être commercialisé lors de la prochaine rentrée scolaire, ciel que j’aime l’automne ! Je patiente difficilement. En attendant, j’utilise et travaille avec celui que je me suis créé pour améliorer le cahier d’accompagnement. Avec mes cocos de St-Raphael School, j’ai pu remarquer que le deuxième degré nécessaire à la projection du soi est trop difficile avec les plus jeunes. J’ai obtenu de très beaux et sensibles résultats avec les plus grands. Cet outil mériterait un article à lui seul. Si jamais cela vous intéresse, dites-le moi en commentaire.


Qu’est-ce que la rétroaction et comment la stimuler

Aussi nommé feedback, cela signifie nourrir en retour. Suite à des comportements ou une situation, c’est revenir sur ce qui vient de se passer et tenter d’en extraire les points importants, éléments déclencheurs ou chaine d’actions. La rétroaction nous permet d’améliorer nos actions ou réactions. Mais également, de mieux se comprendre soi-même et les autres. C’est aussi le début de l’empathie enseignée. L’enfant apprend par modèle, alors n’hésitez pas à faire votre propre rétroaction à haute voix pour qu’il puisse apprendre de vous. Prenez un temps au moment des changements d’horaire ou lors de la fin d’une activité pour faire une courte rétroaction avec l’enfant, et il s’habituera à le faire par lui même. Une rétroaction sert à revenir sur l’évènement terminé ou les derniers comportements, et évaluer si nous aurions pu faire ou réagir d’une autre façon. C’est comment on s’est senti, et si nous avons bien communiqué nos besoins et envies. Il n’est pas lieu de reproches et jugements. Profitez-en, lorsque l’enfant le fait à haute voix avec vous, pour proposer des pistes de réflexions ou d’autres façons d’agir. L’enfant apprend en imitant, ne l’oubliez pas !

Comment micro-graduer ses objectifs d’intervention en zoothérapie

Suite aux évaluations d'orthophonie, en ergothérapie ou de neuropsychiatre, il nous revient de proposer la prise en charge thérapeutique en zoothérapie sur le long terme, basée sur les résultats et recommandations des autres professionnels. L'atteinte des buts sur le long terme est bien souvent assez évidente à concevoir. Cependant, micro-graduer ces grands objectifs est parfois chose moins aisée.

Je propose de vous donner quelques exemples de micro-graduation de grands objectifs, pour vous assurer que votre patient est en situation de réussite, que chaque étape respectera le niveau de difficulté attendu, que les compétences pré-requises nécessaires à l'atteinte des objectifs sont acquises, puis cela vous permettra d'amener votre patient à l'atteinte du grand objectif sélectionné. 





leo-rivas-wtxcaDIdOCM-unsplash.jpg

Enfant de 4 ans et demi, objectif : augmenter le nombre de mots du vocabulaire et allonger les phrases. 

Vous devez savoir qu'un enfant de cet âge devrait (en moyenne) avoir un vocabulaire d'environ 2000 mots et en général, savoir faire des phrases à 5-6 mots. Vous pouvez donc vous attendre à avoir devant vous un enfant dont les phrases sont plus courtes et dont les même mots sont souvent réutilisés, avec un nombre assez pauvre de qualificatifs. Il vous faudra d'abord valider le nombre de mots que contiennent ses phrases courantes, en spontané. 

De simples activités de routines vous permettent aisément de vérifier le tout. Aidés de support visuel, en bout de parcours (par exemple, à la sortir du tunnel avec le chien), faites piger un picto dans le sac à dos du chien.

Une belle pomme rouge dans une boite bleue.

Demandez à l'enfant de vous décrire ce qu'il voit. Réponse : une pomme rouge ou une pomme et une boite.

En demandant d'ajouter plus de détails (et en donnant un exemple verbal de ce qui est attendu), ici par exemple : une pomme rouge, petite, dans une grosse boite bleue (ok, ça fait beaucoup là !). Pour chaque ajout de qualificatif, l'enfant pourra lancer la balle au chien ou ajouter le nombre de gâteries à donner selon le nombre de réponses données. Stimulante et amusante, cette méthode fonctionne très rapidement. 

Également, si l’ignorance de ces mots est peut-être en cause, vous pouvez suggérer quelques réponses possibles et l'enfant choisit celle qu'il préfère. Sachez que pour cette âge, il est normal que les mots avec gr, tr, pl, cl (contraction de consonnes) soient encore difficiles. Concentrez-vous sur l'objectif, qui est ici d’augmenter le vocabulaire et le nombre de mots dans les phrases. Vous devrez peut-être valider ses connaissances des concepts comme petit/grand, rond, long, les couleurs, les formes, etc. Ce sont des connaissances essentielles à acquérir avant de jouer avec elles dans des phrases. 

Autre truc qui fonctionne hyper bien : donner en visuel le nombre de réponses attendues des descriptions à faire. Je m'explique…

Le picto choisi va dans l'encadré au haut du carton. Toujours mon exemple de pomme rouge dans une boite bleue. Les ronds noirs sont le nombre de réponses demandées pour la construction de la phrase. L'enfant pousse/touche chaque rond noir lorsqu'il dit les mots de sa phrase, ou encore y dépose une gâterie pour l'animal présent (ou un morceau de salade, etc.). J'ai fait imprimer ce carton en hyper grand et je l’ai collé au mur ; ça rend le tout encore plus ludique et ça permet de bouger encore plus.  

En micro-graduant avec les concepts dedans/dessus, gros/petit vous vous assurez que l'enfant maîtrise bien ces notions pour les utiliser ensuite dans des phrases plus longues, et en augmentant le nombre de réponses attendues dans la phrase à construire, vous vous assurez que l'enfant augmente la longueur de ses phrases en devant utiliser plus de mots de vocabulaire. En variant les pictos, en ajoutant des images/objets inconnus, l'enfant développera de nouveaux mots. 

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenus !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, allons plus loin (épisode 5, saison 1)

épisode 7 .jpg

Un répit

La zoothérapeute Audrey Desrosiers trouve des astuces innovantes pour aider ses patients. Avec l’aide de son fidèle chien Hermine, Audrey aide le petit Médrick à faire ses exercices de physiothérapie.

Médrick se lie aussi d’amitié avec Naïmo, un jeune régulier de la Ferme Dada Do.

Audrey rencontre aussi Julien, un jeune homme vivant avec le Trouble du spectre de l’autisme. Ensemble, ils s’amusent avec Ange, une petite poule noire fort douée !



L’éleveur d’Alpagas

Heureuse de mon nouvel environnement depuis le déménagement, j’ai eu la chance de découvrir l’éleveuse Ham Nature à Ham Nord, et vous dire combien les Alpagas d’Annick sont incroyables !!! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi mes deux beaux candidats chez elle. Vous avez pu voir que Danny est venu me donner un coup de main pour l’évaluation de ces derniers, mais également lors des présentations qui se sont, ma parole, déroulées au final plutôt rondement ! Ha ha ha! Malgré ce que mon p’tit cœur laissait paraitre dans l’épisode ha ha ha…

Pour toute évaluation de futurs partenaires d’intervention, je ne saurais suffisamment vous recommander de faire affaire avec un comportementaliste.




Asclépiade, ou les soyeux doux de ma vie !!!

Lorsque j’étais petite, ma mère me racontait cette histoire (qu’elle avait inventée), de soyeux doux qui apparaissent dans les poches des gens lorsqu’ils font sentir les autres bien dans leur cœur. Lors d’un camp de jour il y a quelques années, j’ai découvert que la ferme était remplie de ces vivaces extraordinaires, qui allaient donner vie à mon histoire (que je tente de faire publier, restez à l’affût !).

*D’ailleurs, de plus en plus de compagnies travaillent depuis les dernières années à faire de cette matière une version naturelle et végane pour le duvet d’oie/canards. On aime !


Le trouble d’opposition

Comment distinguer l’opposition passagère d’un réel trouble d’opposition? Lorsqu’un enfant présente un trouble d’opposition, une lutte de pouvoir s’établit ; l’équilibre familial est grandement perturbé et les parents se sentent généralement épuisés. Ils ont l’impression que c’est l’enfant qui « gère » la maison. Concrètement, l’enfant peut réagir de trois manières : de façon passive, en ne répondant tout simplement pas; de façon active, en détruisant les objets, en criant et en frappant; ou de façon passive-agressive, en faisant seulement semblant de respecter la consigne (Hammarrenger B.).

Le trouble d’opposition avec provocation touche de 3 à 5 % des enfants. Il peut s’aggraver si les parents n’interviennent pas et risque de nuire considérablement au fonctionnement de l’enfant. *source.

Quelques pistes pour diminuer l’opposition chez l’enfant :

  • Donner de l’attention positive

  • Adopter un style d’éducation positive

  • Établir des règles claires et justes

  • Choisir de ne pas intervenir sur tout, tout le temps

  • Faire des demandes efficaces et neutres

  • Appliquer les conséquences logiques sans négocier

  • Cesser toute forme de négociation

  • Être constant

Le trouble d’opposition avec provocation

C’est par les crises qu’ils finissent par obtenir ce qu’ils veulent et qu’ils finissent par avoir régulièrement le dessus sur l’autorité parentale. Il s’agit alors d’un problème sérieux, face auquel il est impératif d’intervenir rapidement. Sans intervention, le trouble oppositionnel avec provocation peut évoluer en trouble des conduites, qui s’apparente davantage à de la délinquance (opposition aux règles de société, comportements qui violent les droits des autres, délits, agressivité physique, etc.).

Au diagnostic du trouble oppositionnel avec provocation, le DSM-5 parle d’humeur irritable/colérique, de comportements d’argumentation défiant l’autorité et/ou de comportements vindicatifs. *source

À notre clinique de Montréal juste ici, nous avons des neuropsychologues disponibles pour vous aider à obtenir une évaluation, laquelle pourra vous soutenir dans le genre de stratégies à mettre en place pour mieux gérer le quotidien.

Les troubles d’attachement

Depuis les dernières années, j’évolue dans ma pratique en zoothérapie auprès des jeunes ayant, entre autres, un diagnostic de troubles graves d’attachement. Ce qui, comme vous le savez, représente de réels et quantifiables problèmes dans le développement du jeune et ce, pour le reste de sa vie. Voici :

La capacité d’établir un lien sélectif avec une figure d’attachement est reconnue comme un facteur décisif dans le développement normal, puisque l’échec à former un tel lien dans la petite enfance est associé à des troubles permanents, et en dépit des traitements, difficilement réversibles de la socialisation. En effet, l’enfant qui n’a pu bénéficier dans les premières années de vie d’une présence maternelle apte à favoriser l’apparition de liens d’attachement (soit en raison de ruptures répétées ou encore de l’incapacité de la figure maternelle à être sensible à ses besoins) risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Rutter 1979 (voir Steinhauer, 1996) soutient que l’échec à former un lien sélectif durant la première enfance entraîne plus tard toute une série de comportements sociaux inadéquats. Pour lui, l’incapacité à établir un lien sélectif dans la première enfance compromet sérieusement l’adaptation sociale de l’enfant, ce handicap ne pouvant être entièrement surmonté plus tard par le placement de l’enfant dans un environnement plus favorable.

En 1995, Rutter précise que plus la période passée sans substitut maternel stable et adéquat est longue, plus les possibilités de rattrapage sont limitées. En effet, l’enfant, au lieu de former de nouveaux liens d’attachement, se détourne peu à peu de la relation pour réinvestir en lui-même l’amour d’abord destiné aux figures parentales. Tout se passe comme s’il avait abandonné l’idée qu’on puisse répondre à ses besoins. Il se montre peu disposé à aimer et à se laisser aimer, se liant plutôt de façon superficielle aux adultes, qui deviennent facilement interchangeables à ses yeux.

Selon Steinhauer (1996), un enfant qui n’aurait pas développé avant deux ans sa capacité d’attachement conservera de graves séquelles, tant au plan social que cognitif. En effet, ce dernier prétend que c’est afin de maintenir ses liens à la figure maternelle, que l’enfant parvient à abandonner des comportements non désirables socialement mais qui lui procurent du plaisir.

Loeber (1991, voir Holland et al., 1993) affirme aussi qu’il existe une période critique durant l’enfance, qui assure l’apprentissage d’habiletés sociales et que des situations de déprivation durant cette période, par des événements comme la séparation d’avec la mère, la succession des figures maternelles et la pauvre qualité des soins, préfigurent des comportements antisociaux ultérieurs.

*Pour lire en intégralité sur les troubles d’attachement, voici le lien juste ici.

Lors des interventions, il pourrait être aisé d’être personnellement atteint ou déstabilisé par l’apparente indisponibilité du jeune devant soi. Désintérêt, mentalement occupé, agitation motrice, fuite de réels contacts signifiants (la liste pourrait être longue).

Sachant leurs défis et lacunes, on le comprend, mais rationnellement. Puis, je suis tombée sur cet article (posté sur Bored Panda) racontant la réalité qu’a vécue Dawson (auteur californien) : comment, dans sa vie, sa personnalité et sa réalité ont été formatées à cause des troubles d’attachement et des répercussions de vivre avec des parents mentalement instables. Je vous le partage en traduction libre.


Ce que j’ai d’abord appris, en tant que survivant à des parents/à une famille dysfonctionnelle, c’est que personne de ton entourage ne pourra concevoir ou même entrevoir tout ce à travers quoi tu as dû passer.

Non, ton ami n’a sans doute pas remarqué qu’il t’a coupé 3 fois dans la même conversation,

non, ton frère n’a pas eu conscience que sa musique était trop forte pendant que tu essayais d’étudier,

non, ton meilleur ami ou amoureux ne se rappellera pas que tu es dans un moment intense ou que tu fais face à des deadlines,

non, personne d’autre que toi n’a conscience des dynamiques de power trip qui opèrent dans votre groupe d’amis.

Une habitude qu’ont les jeunes ayant grandi dans ce genre d’environnement nocif et instable est la tendance à relever les moindres détails. Être en état d’alerte et de veille constante. La moindre nuance de changement dans l’énergie, dans le ton des mots, prennent des proportions plus grandes, car une réalité demeure : ce genre de signaux est toujours précurseur de crises et de débalancements.

Savoir lire l’énergie d’une pièce, gérer les changements d’humeur, percevoir l’ironie qui mène aux dangers futurs… Ce sont des signaux normaux qu’un jeune qui a grandi depuis son plus jeune âge avec des troubles d’attachement, avec des parents mentalement instables, a appris à analyser en tout temps. Tout le temps.


La réalité est que, la plupart des gens ne font pas toutes ces analyses et perpétuelles remises à niveau du soi versus l’entourage immédiat. Je ne dis pas non plus que tous ceux qui ont cette réalité le font, mais ce genre de comportement est souvent le résultat d’abus.


J’ai une règle ; je ne réponds pas aux sous-textes, aux sous-messages. Ce qui inclut les tentatives de culpabilisation, le traitement de silence isolant, les traitements passifs-agressifs, etc. Je les vois, je les remarque, je dois aussi parfois les analyser, prendre une grande respiration et choisir de ne pas répondre. Parce que, ou bien c’est une réalité, ou bien c’est moi qui sur-analyse et qui donne une signification à quelque chose qui n’en a pas. L’habitude que j’ai de donner crédit à des détails qui pourraient mener à un éventuel danger pour moi, est toxique.

Et dangereux pour mes relations.


La meilleure chose que j’ai pu faire pour moi et pour mes relations est d’insister sur l’importance d’une réelle communication, honnête, en refusant catégoriquement les sous-textes.

Pour certains, cela relève d’un code moral ; pour les jeunes survivants aux troubles d’attachement ou à des parents mentalement instables, c’est une exigence pour rendre possible la guérison.

_____________________________


Ce témoignage m’a réellement touché, sur plusieurs aspects. D’abord, parce que je peux mettre des visages bien connus de jeunes qui pourraient/doivent être dans cette réalité. Ensuite, parce que ça explique l’indisponibilité mentale et émotive de certains autres. Bâtir une relation saine et sécuritaire, pour beaucoup d’entre eux, il n’en sera jamais question.

Pas par choix.

Par impossibilité.

J’aurai beau y mettre tout mon cœur et mon âme, les bases sont si abîmées, absentes et saccagées que jamais je ne pourrai m’attendre à les y rejoindre.

Mais.

J’espère pouvoir leur démontrer que certains adultes peuvent être bienveillants, présents, et montrer du support sans rien demander. Qu’ils peuvent faire confiance à leur instinct et à leur intuition, qu’ils ont le droit de faire des mauvais choix, que ce n’est pas grave. Qu’un adulte peut être là, tout près, sans rien attendre d’eux, qu’ils peuvent être acceptés même dans les manifestations plus sombres de leur détresse.

volkan-olmez-wESKMSgZJDo-unsplash.jpg

Je l’ai souvent dit, évoluer avec ces jeunes, qui ont le mont Everest devant eux et Hiroshima dans le cœur chaque jour, c’est sans aucun doute la chose la plus difficile que j’ai eu à faire en dix ans de pratique.

Avec leur façon de se protéger, leur manière de t’accepter de coté… Les voir se battre intérieurement entre leur besoin de socialiser et de créer des liens, et leurs défenses qui remontent… ça bouleverse.

Ça bouleverse fort et pour la vie.

Comme pour eux.


Je vous laisse juste ici son fil tumblr qui est touchant et sensible. Il y partage sa réalité et quelques vers de poésie bien sentis. J’espère que mes cocos actuels pourront trouver, eux aussi, une voie pour canaliser…



Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, allons plus loin (épisode 3, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

Mieux respirer

Armée de ses animaux, la zoothérapeute Audrey Desrosiers répand le bonheur autour d’elle.  Avec l’aide de son lapin, elle apprend notamment à la petite Mélodie à mieux respirer.  On suit Audrey à l’école Victor-Doté pour jeunes lourdement handicapés.

Dans la forêt sacrée de la ferme Dada Do, Danielle Domon propose aux jeunes un exercice pour se connecter à la nature, le bâton de connexion.   Et pour leur part, Dimitrix et Naïmo prennent goût aux joies du jardinage.

La respiration chez l’enfant

La plupart des enfants ont tendance à respirer assez haut dans le corps. Lorsqu’on demande aux enfants de prendre de grandes respirations, vous constaterez qu’ils se mettent instinctivement à hausser les épaules. Il peut être parfois complexe d’expliquer aux enfants comment respirer profondément. Plus bas dans le corps. Cela fait parti du début de l’auto-régulation que nous tentons d’enseigner aux enfants.

Lorsque l’on change notre façon de respirer, on change le message envoyé au cerveau (système parasympathique), d’où l’importance que les jeunes fassent cet apprentissage. Une bonne façon visuelle de faire comprendre un principe un peu abstrait est de poser le petit animal sur le ventre du jeune et de lui demander de “gonfler le ballon (ventre)” en le remplissant d’air, et de le dégonfler en sortant l’air. Avec de la pratique, ils y arrivent vraiment bien. Je fais ces techniques de respiration en début et à la fin de mes interventions. Parfois, certains jeunes en ont également besoin entre les activités, lors des transitions.

L’empathie : essentielle

Bon nombre d’enfants ont besoin de soutien quant au développement de l’empathie. Qualité essentielle pour grandir et bien vivre en société, elle n’est cependant pas toujours évidente à stimuler. Je vous suggère ici quelques activités pour la faire ressentir. L’empathie se décrit comme une attention ou la préoccupation sincère et désintéressée de l’autre, la solidarité ou encore l’entraide, mais elle commence par être capable de reconnaitre chez l’autre une émotion connue. Si l’enfant ne connait pas une émotion en l’ayant vécue, il ne pourra pas la reconnaitre chez l’autre ; d’où l’importance pour l’adulte autour de nommer plusieurs nuances d’émotions (pas seulement fâché, triste, content).

Comment faire ?

Les cartes d’émotions, où l’enfant doit nommer l’émotion vécue en lien avec une situation donnée, sont excellentes pour cela. En plus de nourrir sa déduction, il apprendra les nuances si importantes.

Ensuite, les histoires à raconter sont un soutien important. L’adulte peut poser des questions, ou bien donner des précisions suite à la lecture partagée.

Il existe des roues de conflits, des roues des émotions (roues de la colère, roue de la honte, etc.) que vous pouvez vous procurer, et l’enfant doit actionner la roue pour découvrir des outils de gestion d’émotions. On peut tourner le tout en jeu et donner de fausses bonnes réponses, puis laisser l’enfant solutionner le conflit ou le souci. Ils adorent ce genre de jeux symboliques.

Dans de nombreuses écoles, il existe des programmes du genre “vivre ensemble”, qui misent exactement sur le développement de l’empathie en abordant les préjugés, les valeurs, les émotions, la discrimination, etc. N’hésitez pas à en faire la suggestion dans votre école. Puis, je crois que comme adulte signifiant auprès des enfants, nous devrions tous avoir à cœur que nos interventions/interactions soient teintées des suggestions suivantes. Voici les douze recommandations de Monique de Cocrea pour développer l’empathie :

  • Changeons nos croyances de base (nous sommes tous interdépendants)

  • Le lien, l’attachement, le sentiment de sécurité interne et externe

  • Contrôler l’environnement pour diminuer l’excitation et les colères

  • Se connecter

  • Aider l’enfant à identifier ses émotions et celles des autres

  • Aider l’enfant à se projeter intuitivement dans la situation de l’autre

  • Développer la résonnance émotionnelle

  • J’utilise un langage clair et responsable

  • Je développe l’introspection émotionnelle, la conscience interne

  • Je développe la coopération

  • Je valorise les relations égalitaires et équitables, et développe l’harmonie

  • Je développe la solidarité

Les besoins

Apprendre à bien nommer nos besoins aide à mieux se connaître, à mieux comprendre nos réactions et à bien communiquer avec les autres. Nous, les adultes, avons aussi parfois besoin de se le faire rappeler ! Pas toujours évident de parler de nos besoins, de les faire respecter. C’est un bel apprentissage/révision à faire avec les enfants. Mais aussi, pour que les enfants comprennent bien les animaux avec qui nous évoluons, ils ont besoin de connaitre leurs besoins de base. C’est souvent un peu plus facile de parler des besoins des animaux que des nôtres, vous allez voir !

Activités essentielles ici aussi, je vous présente un modèle de carton des besoins mais il en existe vraiment beaucoup ! Le lien direct est juste ici.

Poly handicaps et l’école Victor Doré

Lorsque l’on visite le site internet de l’école Victor Doré, voici ce qu’on peut y lire :

Nous offrons à nos élèves un environnement chaleureuxstimulant et sécuritaire, où ils se sentent bien. Nos élèves sont tous atteints d’une déficience motrice ou organique grave, accompagnée ou non de troubles associés. En raison de notre mandat suprarégional, la majorité des élèves sont issus de commissions scolaires autres que la CSDM. Mais chez nous, ce sont des enfants, tout simplement, qui sont ici pour apprendre à lireécrire et compter, comme les autres.

Comme tous les établissements scolaires de la CSDM, notre mission est « instruire, qualifier et socialiser ». L’école Victor-Doré travaille avec son partenaire privilégié, le Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME) du CHU Sainte-Justine.

Nos quelque 197 élèves sont choyés. Les 135 membres du personnel de l’école – enseignants, intervenants en réadaptation et personnel de soutien – font preuve d’un professionnalisme, d’une énergie et d’une créativité extraordinaires pour arrimer les interventions, les cours, les soins, les activités sportives ou autres, le transport adapté, les repas, etc. et permettre aux enfants d’être petits… et de devenir grands!

J’aime cette école de tout mon cœur, vraiment ! Ma collaboration au fil des années m’a assurément rendu un meilleur humain. Les défis relevés chaque jour, la motivation, la grande joie contagieuse et l’enthousiasme débordant des enfants et des professionnels sont totalement élevants.

Dans l’épisode, vous avez découvert le petit Théo, qui vit avec un TSA, mais l’école accueille des enfants en situation d’handicaps multiples. Peut-être que dans une prochaine saison vous pourrez en découvrir davantage.

Déficience intellectuelle

Nous intervenons beaucoup auprès des gens qui vivent avec une déficience intellectuelle, laquelle est parfois méconnue. Il m’a donc paru important de vous donner les bases communes. L’atteinte peut être légère, moyenne ou sévère.

La déficience intellectuelle est un état et non une maladie. Les personnes ne souffrent donc pas de la déficience intellectuelle ; elles n’en sont pas « atteintes ». Elles présentent, ou elles ont, une déficience intellectuelle. Elles vivent avec cet état.

Trois critères sont nécessaires et d’égale importance afin qu’un diagnostic de déficience intellectuelle soit posé. Les voici :

> Des limitations significatives du fonctionnement intellectuel sont observées (par exemple lorsque la personne a des difficultés à comprendre des concepts abstraits ou encore à anticiper les conséquences d’une action, etc.)

> Des limitations du comportement adaptatif, qui se traduisent par des lacunes au niveau des habiletés conceptuelles, sociales et pratiques, sont documentées. Entre autres exemples possibles de ces limitations, nommons les difficultés éprouvées lors de : - l’utilisation des concepts liés à l’argent; - l’établissement des interactions sociales; - la tenue des activités quotidiennes et la préparation des soins personnels (préparation des repas, tâches ménagères, utilisation du transport, habillage, etc.)

> La déficience intellectuelle survient avant l’âge de 18 ans. Seuls les spécialistes membres d’un ordre professionnel (psychologues, neuropsychologues) peuvent poser un diagnostic de déficience intellectuelle, à l’aide de tests normés reconnus et selon les normes de pratiques applicables.


Quelles sont les caractéristiques de la déficience intellectuelle ?

Toutes les personnes ayant une déficience intellectuelle sont différentes, mais certaines caractéristiques communes à plusieurs sont observables. Elles peuvent avoir de la difficulté avec :

> Le repérage dans le temps et dans l’espace

> La mémoire à court terme

> Le développement du langage

> La concentration

> Les situations de résolution de problèmes

> Le maintien et la généralisation des stratégies nouvellement acquises

> Les liens logiques à faire entre les éléments ou les événements



@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

Thundershirt (le manteau spécial d’Hermine)

Le thundershirt fut inventé à la base pour les chiens anxieux lors des orages (d’où son nom !). Ensuite, il fonctionne super bien auprès des chiens qui font de l’anxiété en général, anxiété dans les transports, anxiété de séparation, etc. Par son élasticité et parce qu’il est serré sur le corps du chien, cela le rend conscient de tout son corps à la fois. Ces pressions profondes libèrent de l’endorphine et de l’ocytocine, qui sont les hormones liées au calme. Les recherches démontrent que le thundershirt abaisse le rythme cardiaque, diminue les comportements anxieux, et réduit le niveau d’hormones de stress.

Mais pour Hermine, j’ai associé le thundershirt différemment.

Hermine est si excitée lorsque l’on va dans les écoles et lorsqu’elle voit des enfants que j’ai dû développer une solution qui lui indiquerait qu’elle doit d’abord être calme avant de pouvoir jouer avec eux. Alors, elle a compris que désormais, lorsqu’elle porte le chandail, à l’arrivée à l’école, elle peut être heureuse mais calme. Et finalement, lorsque je lui retire, là toutes les folies sont permises hihihi.

Je vous glisse un court vidéo ici de l’utilisation du thundershirt.

Masque à fenêtre transparente

Pour certaines clientèles, comme les enfants qui vivent avec un TSA ou une déficience intellectuelle, le port du masque a été très déstabilisant. Vous m’avez vue pendant l’épisode porter un de ces masques. Ils sont également ultra pertinents lors de nos interventions en stimulation langage.

Je vous glisse un visuel ici, s.v.p. fouillez sur Etsy ou tout autre distributeur Québécois avant de vous tourner vers Amazon. Vous le savez déjà, mais au cas !

Screenshot_20210814_144220.jpg

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, allons plus loin (épisode 4, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

Le cycle de la vie

La zoothérapeute Audrey Desrosiers et sa complice Danielle s’inspirent du cycle de la vie.

Audrey entreprend aussi d’entraîner de nouveaux alpagas chez elle à la campagne pour en faire d’éventuels partenaires d’intervention en milieu scolaire.

Animaux Yoga !

Vous avez vu une courte séquence dans l’épisode de cette semaine où je faisais faire des positions de yoga à Julien. J’ai récupéré des anciens calendriers (de chats et chiens) qui étaient vendus en animalerie il y a plusieurs années. Voici ce à quoi ressemblent les grands cartons plastifiés que vous avez vus.

J’aime beaucoup me servir de ces cartons lorsque je vois que la concentration diminue ou lorsque le jeune démontre le besoin de bouger, de se dégourdir entre les activités. Il existe cependant plusieurs modèles disponibles en ligne à imprimer à la maison. Comme ce modèle tellement joli !!!

animo yoga 2.jpg

La communication chez l'enfant autiste non verbal ou peu verbal

Julien est ce qu’on peut appeler peu verbal. Souvent en écholalie, il utilise un nombre restreint de mots dans le quotidien. Sinon, il répète beaucoup les mots que nous disons.

Ste-Justine en dit :

Il est d’abord important d’observer comment et pourquoi l’enfant qui est non verbal ou peu verbal communique déjà.

Comment ?
Cela peut être à l’aide de cris, de gestes (ex : pointer, prendre la main de l’adulte pour faire une action), d’expressions faciales, de sons, de mots, de phrases, d’écholalie.

Pourquoi ?
Les moyens utilisés, comme les cris, les gestes et les mots, véhiculent des intentions. Par exemple, un enfant peut communiquer pour demander, protester, attirer l’attention, saluer, commenter, etc.

En étant conscient du niveau actuel de l’enfant, nous pourrons l’amener à développer des moyens de communication plus efficaces, qui serviront à communiquer des intentions plus variées.


Les gestes, les images, les pictogrammes et les objets réels sont de bons supports à offrir pour un enfant non verbal. La compréhension de Julien est excellente, c’est cependant dans l’émission des demandes qu’il accuse une lacune. Maintenant rendu adulte, Julien a pu se développer des stratégies pour se faire comprendre, mais il n’est pas rare de rencontrer des enfants non verbaux en interventions. Mes animaux partenaires sont donc entraînés pour répondre aux gestes, pour que chaque jeune puisse se trouver en situation de réussite malgré que les commandes ne soient pas données à l’animal de façon verbale.


L’écholalie, ce que c’est

L'écholalie est un trouble du langage qui consiste à répéter les dernières syllabes ou les derniers mots qui viennent d'être prononcés par un interlocuteur.


Différences entre physiothérapie et ergothérapie

Voici de courtes définitions pour que vous puissiez être à même de voir les différences dans mes interventions et comment nous pouvons, en zoothérapie, faire l’application des plans d’intervention de ces spécialistes.

La physiothérapie

La physiothérapie consiste en un traitement visant à rétablir, à maintenir ou à améliorer la mobilité, la fonction et le mieux-être d’un patient. Elle vient en aide dans le cadre de la réadaptation physique, de la prévention des blessures, des soins de santé et du conditionnement physique.

L’ergothérapie

Les buts de l’ergothérapie :

  • Favoriser l’autonomie des personnes;

  • Permettre aux personnes d’avoir une qualité de vie satisfaisante;

  • Faciliter leur maintien dans un milieu de vie répondant à leurs besoins et à leurs préférences;

  • Faciliter leur intégration dans la communauté.

L’ergothérapeute évalue :

  • Les conséquences des problèmes de santé physique et mentale d’une personne sur les multiples fonctions de son corps et leurs influences sur la réalisation des activités;

  • L’effet positif ou négatif de l’environnement physique et humain sur la réalisation des activités;

  • Les caractéristiques des activités réalisées par la personne et ses routines personnelles;

  • Le degré d’autonomie de la personne dans la réalisation de ses activités.

Avant de définir son plan de traitement ou d’intervention, l’ergothérapeute analyse l’interaction entre ces éléments, car il doit orienter ses moyens d’action autant sur la personne que sur son environnement et ses activités.

Suite aux recommandations des rapports de ces deux professions, les zoothérapeutes sélectionnent les objectifs prioritaires et mettent en place les plans de traitements pour les suivis hebdomadaires. Les animaux se prêtent d’autant plus à ce genre de mise en place. Bonjour les parcours et les installations 3D !


Le cerveau et la mémoire émotionnelle

Notre cerveau possède deux types de mémoire. Il y a la mémoire de ce qu’on retient à mesure que l’on apprend, qui est une mémoire linéaire, comme la ligne du temps. Cependant, le deuxième type de mémoire, la mémoire émotionnelle, elle, ne fonctionne pas sur la ligne du temps. De là s’explique que vous sentiez une odeur et que cette odeur vous ramène 20 ans en arrière, vous rappelant votre grand-mère, etc.


Documentaire Alive Inside

Je ne saurais assez vous recommander ce documentaire qui met en lumière cette mémoire émotionnelle justement, auprès des patients atteints de la démence d’Alzheimer. La musique, comme les arts et les animaux, s’inscrit dans cette mémoire qui défie la démence. D’ailleurs, depuis 5 ans maintenant, je planche sur des données à produire sur les effets de la zoothérapie avec le maintient des fonctions cognitives en Alzheimer.

Je vous glisse la bande-annonce juste ici.

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS



Des capsules...pour découvrir mes partenaires de la série !

@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

TVA et Moi & Cie nous ont demandé de produire des capsules où nous pourrions présenter plus en détails certains des partenaires animaliers avec lesquels j’interviens dans la série. Je suis très heureuse de vous les présenter ici. Vous découvrirez Zelda la lapine, Toulouse l’ânesse, Hermine ma belle cockapoo ainsi que Wilco le grand cheval.



 
 

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 2, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

La rage de vivre.

La zoothérapeute Audrey Desrosiers veut faire une différence dans la vie de ses patients.

Plus que jamais, elle propose des interventions innovantes pour apaiser.

Audrey rencontre Elsie, qui avoue avoir de la difficulté à connecter avec sa fille.  Elle obtient cette confidence lors d’une séance de zoothérapie avec un âne.

La cofondatrice de la ferme Dada Do, Danielle Domon, partage sa passion pour l’horticulture avec Dimitrix, un ado qui risque de décrocher de l’école secondaire.


Danny Bélanger.jpg

Simplement Canin, Danny Bélanger

Danny Bélanger est intervenant en comportement animal depuis plus de 15 ans. Sa passion pour le  comportement et les relations humaines, en plus de son don naturel pour le contact animal, font de lui un  expert dans son domaine. Son but : aider les propriétaires d’animaux à développer une relation saine avec  leurs animaux. En 2014, Danny a créé sa propre entreprise et depuis quelques années, il offre une  formation permettant aux personnes intéressées de devenir éducateur canin en renforcement positif.  

Après avoir assisté, il y a plusieurs années, à une séance de zoothérapie avec son père malade, Danny a  réalisé à quel point la zoothérapie a des bienfaits. Durant son parcours professionnel, il a eu l’occasion de  travailler avec Audrey pour l’assister avec ses compagnons en zoothérapie ainsi que pour former les  zoothérapeutes aux bases du comportement animal.

Vous aurez la chance de découvrir toute l’étendue des compétences de Danny au fil des épisodes. Oui, vous pourrez appliquer plusieurs de ces méthodes exposées avec vos animaux de compagnie !



@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

Les alpagas

Il faut savoir que les Alpagas sont des camélidés comme le lama, le chameau, le guanaco, la vigogne et le dromadaire. Ils vivent en troupeau et sont originaires d’Amérique du Sud.

On les côtoie tout particulièrement sur les hauts plateaux andins et dans des zones semi-désertiques, en haute altitude ; particulièrement au Pérou, au Chili et en Bolivie.

On les élève ici depuis bon nombre d’années. L’animal est d’ailleurs très bien adapté à notre climat, ayant des conditions parfois plus difficiles en Amérique du Sud. L’alpaga demande peu d’espace et d’équipement ; il n’a pas besoin de bâtiment chauffé et sa grosseur est parfaite pour en faire un élevage à échelle familiale. C’est ce qui en fait un choix très intéressant pour les néo-agriculteurs et les paysans.

Quelques fermes thérapeutiques utilisent l’alpaga en zoothérapie. Lorsqu’entraîné comme il se doit, il est un partenaire extraordinaire.

Côté comportement, l’alpaga est généralement doux et curieux, mais aussi peureux. Il n’aime pas particulièrement être touché.

Étant naturellement une proie qui n’a d’autres moyens de défense que la fuite, cette crainte lui est salutaire pour sa survie. 

Comme tout animal, cependant, le comportement d’un alpaga à l’autre peut varier, allant de plus ou moins peureux à plus ou moins dynamique. Sa vie en troupeau lui permet de se sentir beaucoup plus en sécurité et moins stressé par son environnement.  

L’alpaga ne doit pas vivre seul. Il a besoin de ses semblables, et un groupe de 3 alpagas est généralement indispensable pour assurer un troupeau psychologiquement sain.

L’alpaga, tout comme le lama, peut cracher pour communiquer avec ses pairs. Par contre, étant moins agressif, l’alpaga n’a pas tendance à cracher sur l’homme ; on reçoit le crachat souvent par erreur, en passant entre deux alpagas qui se querellent, par exemple…

La femelle crache aussi sur le mâle lorsque celui-ci cherche à l’accoupler si elle est déjà enceinte, ou si elle n’est pas réceptive à un accouplement.

*source

Dans ce deuxième épisode, on découvre Bruno (10 ans), déjà très bien sociabilisé aux humains, et le beau Drama ( 2 ans et demi, plus haut sur la photo) en début d’apprentissage. Il n’est pas recommandé d’imprégner les alpagas avant l’âge de deux ans et demi, car ils développent ensuite de graves troubles de comportement.

Lors de nos premières rencontres/manipulations, aucun des deux partenaires n’étaient habitués à porter le licou. Ils n’étaient pas beaucoup manipulés, autrement que pour la tonte, les demandes techniques, vaccins et autres par l’éleveur.
Danny Bélanger, après l’évaluation de base, a concocté un plan d’entraînement pour amener ces beaux alpagas où j’en ai besoin, pour les besoins des interventions et de mes clientèles.

Après quelques séances déjà, Bruno vient mettre son licou simplement avec les commandes verbales, il reste calme et apprend en ce moment à marcher au pied !

Techniques d’Impact auprès des adolescents

Je ne saurais suffisament vous recommander d’aller découvrir Danie Beaulieu, de l’Académie Impact , et ses techniques d’impact. Elle possède une expertise précieuse qui me permet d’être on point dans mes interventions, ici dans l’épisode, auprès des ados. Ce livre en particulier, qui offre des techniques d’interventions concrètes, nous outille pour amener les adolescents à une plus grande maturité émotionnelle.

J’ai également suivi bon nombre de ses formations et c’est, honnêtement, une de mes meilleures expérience de formation continue. Tant les parents, que les éducateurs ou que les intervenants en ressortent largement outillés. Et que dire de sa personnalité colorée ! Vous allez en redemander !

Les troubles d’apprentissage


Les troubles d’apprentissage regroupent un ensemble hétérogène de dysfonctionnements d’origine neurologique. Présents dès les premières étapes du développement de la personne, ils se caractérisent par des atteintes permanentes et persistantes sur le plan des apprentissages précoces comme le langage, la coordination ou plus spécifiquement, celui des apprentissages scolaires. Ils ne sont pas initialement attribuables à un déficit auditif ou visuel, à une déficience intellectuelle, à des facteurs socio-économiques, à un enseignement inadéquat ou à un manque de stimulation.

@Institutdestroublesdapprentissages

@Institutdestroublesdapprentissages

Allons plus loin dans les diagnostics et atteintes vues dans l’épisode 2

Haut potentiel/douance

Douance intellectuelle, ou haut potentiel, sont les termes officiels de l'expression populaire « surdoué ». Un enfant est dit doué quand il a un rythme de développement intellectuel très supérieur à celui normal de son âge, alors que son développement affectif et relationnel correspondent aux normes de son âge.

Les manifestations :

Curiosité et soif d'apprendre, pose beaucoup de questions, est capable d'acquérir des connaissances par ses propres moyens.

  • Perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude.

  • Peu d'estime de lui à cause des difficultés rencontrées.

  • Peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes.

  • Conscience métacognitive (sait identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'il emploie pour résoudre des problèmes).

  • Intérêt atteignant parfois momentanément un niveau obsessionnel pour certains sujets.

  • Apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure.

  • Hypersensibilité (souvent invisible de l'extérieur (dyssynchronie interne)).

  • Altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice).

  • Tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés.

  • Langage soutenu qu'il adoptera au cours de sa propre éducation.

  • Sens de la justice.

  • Supporte difficilement l'échec.

  • Grande capacité d'attention.

  • Maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de son âge (dyssynchronie externe).

  • Affectivité et/ou développement psychomoteur parfois en décalage avec la maturité intellectuelle (difficultés en écriture, difficulté de diction) (dyssynchronie interne).

  • Sens de l'humour (notamment l'ironie).

  • Sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique).

  • Capacité de mémorisation importante.

  • Capacité à suivre une conversation ou un exposé en faisant autre chose.

  • Très grande facilité à justifier ses comportements a posteriori.

  • Difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex.: problème sentimental, émotionnel).

  • Pensée en « arborescence » : ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles (créant une pensée riche, mais au-delà de la concentration).

Le syndrome d’Asperger (TSA)

Condition neurodéveloppementale complexe du trouble du spectre de l'autisme (TSA), le syndrome d'Asperger est situé à l’extrême du continuum autistique et se manifeste dès l’enfance. Comme pour toute autre condition du spectre de l’autisme, ses caractéristiques peuvent varier de « léger à sévère » et peuvent changer au cours du développement de la personne, aussi bien en nature qu’en intensité et ce, même à l’âge adulte.

Comme pour toute condition du spectre autistique, ses caractéristiques se présenteront selon la triade autistique.

La personne présentera donc une altération de la communication, c’est-à-dire une difficulté dans la communication verbale et non verbale. Une personne présentant ce symptôme a du mal à décoder le sens d’une expression du visage, la tonalité de la voix, l’humour, le double sens, et le sens des gestes. Elle doit l’apprendre et ne l’intègre pas automatiquement comme les autres personnes le font. Elle peut donc sembler distante et froide ou à l’inverse, trop familière.

Elle présentera également une altération qualitative des interactions sociales réciproques, c’est-à-dire une difficulté à créer des liens avec d’autres et à avoir des amis, ainsi que des difficultés dans les échanges émotionnels amicaux et amoureux.

À ces deux points s'ajouteront des intérêts restreints et des comportements répétitifs et stéréotypés, qui sont a priori une manière de contenir l’anxiété intérieure.

La narcolepsie

La narcolepsie est une condition de sommeil caractérisée par une somnolence excessive, parfois (ou souvent) invalidante, quel que soit le temps de sommeil obtenu. Les personnes atteintes de narcolepsie peuvent avoir des crises de sommeil irrésistibles dans lesquelles elles finissent par s'endormir à l'école, au travail et dans les lieux publics, ce qui peut entraîner des problèmes graves pour tous les aspects de la vie. La bonne nouvelle est qu’il existe des traitements efficaces.

La narcolepsie est un trouble du sommeil où les gens peuvent remarquer :

  • Somnolence diurne excessive : elle peut varier entre une confusion mentale bénigne et une somnolence irrésistible rendant tout fonctionnement impossible.

  • Un sommeil peu réparateur : même s’ils semblent obtenir des heures de sommeil suffisantes, ce n’est pas rafraîchissant. Et malgré le fait qu'elles aient envie de dormir toute la journée, les personnes atteintes dorment mal la nuit, avec des réveils répétés et parfois avec des rêves frappants. « Une nuit de sommeil peut sembler une sieste de cinq minutes - et une sieste de cinq minutes peut sembler une nuit de sommeil. ».

  • « Attaques de sommeil » incontrôlables : Les attaques de sommeil sont des envies irrésistibles de dormir, où quelqu’un s'endort simplement pendant toute activité à tout moment de la journée. Naturellement, cela peut causer de problèmes sévères d’école, de travail et de vie à la maison.

De plus, les gens peuvent aussi avoir :

  • Cataplexie : Épisodes brefs soudains de faiblesse musculaire, qui se produisent en réaction à un puissant déclencheur émotionnel. Les déclencheurs incluent le rire, la surprise, la colère, le bonheur extrême ou la tristesse. Parmi les exemples de faiblesse musculaire, on peut citer le flambage des genoux, la tête penchée ou même les troubles d’élocution dus à une incapacité à bouger les muscles nécessaires à la parole. Certaines personnes éprouvent des épisodes qui affectent leur corps entier, où elles sont incapables de bouger ou de communiquer verbalement. Ces attaques durent de quelques secondes à plusieurs minutes. Certaines personnes risquent de tomber au sol en raison des genoux qui se dérobent, ce qui peut amener certains observateurs à croire à tort que la personne s'est évanouie ou a eu une crise convulsive. Cependant, contrairement à ces troubles, la conscience est maintenue tout au long de l’épisode. On pense que la cataplexie est liée à la paralysie musculaire du sommeil paradoxal, envahissant de manière anormale l'éveil. Jusqu'à 70 % des personnes atteintes de narcolepsie ont une cataplexie, qui peut se manifester en même temps que la somnolence diurne ou peut se développer plus tard, voire même 5 à 10 ans après l'apparition de la somnolence. La cataplexie est très spécifique à la narcolepsie - elle est rarement observée chez les personnes sans narcolepsie.

  • Paralysie du sommeil : Périodes au cours desquelles on se sent soudainement incapables de bouger, de parler ou même de respirer pendant quelques secondes ou quelques minutes, mais il peut souvent sembler beaucoup plus long. Cela peut être une expérience terrifiante et se produit souvent au réveil ou juste avant le sommeil. On pense que la paralysie est une paralysie musculaire du sommeil paradoxal, qui empiète sur l'état de veille. La plupart des personnes atteintes de narcolepsie (60 %) auront ce symptôme, mais cela peut également se produire chez les personnes sans narcolepsie.

  • Hallucinations : Hallucinations vives et effrayantes, par exemple, voir des insectes sur les murs ou entendre des bruits à la maison. Les gens s'inquiètent souvent de devenir « fous » et s'inquiètent de mentionner ces symptômes. Des hallucinations peuvent survenir au moment de s'endormir (hypnagogique) ou au réveil du sommeil (hypnopompique). Celles-ci sont également considérées comme des exemples de sommeil paradoxal (dans ce cas, le contenu de rêves) empiétant sur l'état de veille. Jusqu'à 60 % des personnes atteintes de narcolepsie éprouvent ces expériences souvent effrayantes. Les personnes sans narcolepsie souffrent parfois de paralysie du sommeil et/ou d’hallucinations hypnagogiques/hypnopompiques, en particulier si elles sont extrêmement privées de sommeil. Ces personnes, cependant, n'auront pas de cataplexie.

En conséquence, la narcolepsie peut causer des problèmes importants dans tous les aspects de la vie, y compris à l'école, au travail, dans les relations et à la maison.

L’approche systémique, l’outil “Moi comme parent”

Il m’arrive fréquemment de choisir l’approche systémique pour certains de mes jeunes patients, car vous pouvez vous imaginer que beaucoup de grands problèmes de comportements laissent des marques dans la famille et aux parents. Les liens ont parfois besoin d’être renforcés, dirigés et supportés. L’outil “Moi comme parent” fait littéralement des miracles et je l’utilise depuis des années et des années !

La Trousse doit laisser la parole aux parents, dans une attitude d’écoute marquée par le respect de leur expérience et de leur vision. Cette trousse est essentiellement un ensemble d’outils de communication, qui permet d’enrichir l’application des programmes de soutien éducatif existants dans différents contextes d’accompagnement individuels ou de groupe, auprès des parents d’enfants de 0 à 11 ans. Mais je l’ai utilisée avec des enfants/adolescents plus vieux également ; il suffit d’adapter les propositions.

moi comme parents.jpg

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 1, saison 1)

@VanRoyko

@VanRoyko

Un nouveau départ

La zoothérapeute Audrey Desrosiers quitte la ville pour pratiquer à la campagne, en Estrie.
C’est à la ferme Dado Do qu’elle concentre ses activités, où ses patients vivent une immersion totale en nature, dont Tyler, bouleversé par le décès de sa maman.

Épaulée par sa complice de toujours Danielle Domon, cofondatrice de la ferme Dada Do, Audrey concocte une intervention originale pour Tyler avec Grand Fred, un magnifique vieux cheval.


Présentation d’Audrey Desrosiers

Audrey est une zoothérapeute chevronnée, créative, grandement motivée et à l’écoute de sa clientèle. Sa passion brûlante pour les enfants et les défis quotidiens qu’ils rencontrent l’ont poussée pendant plusieurs années vers l’enseignement de la zoothérapie, en plus de l’amener à offrir plusieurs formations et ateliers. Elle développe depuis 13 ans des projets novateurs dans divers établissements.

Audrey vise toujours à parfaire ses connaissances, à ajouter plusieurs cordes à son arc afin de développer des contenus et différents outils d’intervention qui lui permettent d’aider encore mieux ses patients. Elle possède un background en musique classique et en théâtre.

Son expérience de travail à l’international lui a confirmé ce qu’elle savait déjà : l’humain est partout le même, tant au niveau de ses besoins que de ses désirs. Depuis 2010, forte de ses années de succès et d’effort, elle dirige ses cliniques multidisciplinaires de zoothérapie, aux côtés d’une équipe du tonnerre !


Pour bien saisir ce dont il est question dans cette grande série, il faut départager et identifier ce qu’on entend par zoothérapie.

Différence Zoothérapie et Zoo-animation

La zoo-animation regroupe toutes les activités où il y a présence d’un animal, pour faciliter les rapports entre les participants. Aucun plan d’intervention n’est créé ; il s’agit de passer un bon moment en présence de l’animal. On peut voir ce genre d’activité fréquemment dans les résidences de personnes âgées ou dans les groupes de soutien. L’animal donne la motivation de venir assister à la rencontre ou permet de diminuer l’anxiété face au groupe ou rend plus fluide la prise de parole.

La zoothérapie (dont il est question dans la série) est une intervention faite par un professionnel diplômé, où des objectifs thérapeutiques sont déterminés, où il y a arrimage avec divers autres professionnels, et où un plan d’intervention sur le long terme est créé.

Au sein d’une intervention en zoothérapie, le professionnel doit s’assurer que la synergie est maintenue et vivante. Cette synergie s’obtient en nourrissant la relation à son patient, mais également en rendant vivante la relation entre le patient et l’animal. L’image qui suit l’explique clairement.

@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

Pour toutes questions supplémentaires ou pour trouver une formation adéquate en zoothérapie, je vous réfère au site internet de la Corporation des Zoothérapeutes du Québec, juste ici.

Présentation de la Ferme Dada Do

La ferme thérapeutique DadaDo a à coeur que chacun puisse s'épanouir dans un cadre naturel et créatif. Le rythme de chacun est respecté, encouragé à se laisser découvrir, et les programmations permettent le libre choix, la découverte de nouvelles passions et l'expression totale. Flexibilité et souplesse sont les mots d'ordre. Les approches thérapeutiques se veulent teintées d'empathie, de légèreté, de créativité, d'ouverture, d'écoute et de liberté. Tant par l'art-thérapie que par la zoothérapie, les activités équines ou l’exploration en nature, nos spécialistes sont sélectionnés d'abord pour leurs valeurs et stratégies d'intervention novatrices.

J’y collabore pour les interventions en zoothérapie, ainsi que le développement de la programmation thérapeutique depuis 2017. La différence des approches mises sur pied offre de réels et grands changements chez les jeunes qui viennent y séjourner. Depuis deux ans, la ferme est devenue une ressource d’urgence en soutient avec le CLSC et les diverses ressources de la région.

Éducation canine, renforcement positif

Comme vous l’avez vu dans cet épisode, nous travaillons avec le renforcement positif auprès de nos animaux. Qu’entendons-nous par renforcement positif ? Éduquer son chien en privilégiant le renforcement positif, c'est opter pour une méthode douce, sans violence et qui fait du sens. Renforcer positivement les bonnes actions de son chien, c'est l'encourager à réitérer les comportements récompensés en ajoutant systématiquement un stimuli agréable. Cela veut donc dire que nous choisissons de ne pas punir l’animal.

Au bout du Museau a la grande chance d’évoluer avec Danny Bélanger de Simplement canin, depuis les dernières années, pour s’assurer du bien-être mental de ses animaux et qu’ils soient au meilleur de leurs capacités pour les interventions.

Le langage non verbal du chien

Cette image permet de mieux comprendre ce que nous communique le chien. Vous verrez dans les prochains épisodes ce que Danny Bélanger nous apprend du beau Welcome de l’épisode 1. Il est primordial d’être à l’écoute et attentif à son animal lors des interventions. Le bien-être du partenaire animalier est au cœur de nos actions. L’animal n’est pas un outil, mais bien un partenaire. Les signaux d’apaisement et les changements d’attitude peuvent nous enseigner beaucoup.

langage du chien.jpg

Quelques notions sur les diagnostics

TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec (ou sans) hyper-activité)

Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental qui se caractérise par de l’inattention (TDA) et/ou de l’hyperactivité-impulsivité (TDAH). Ces manifestations :
• doivent être suffisamment importantes pour nuire au fonctionnement social ou scolaire ;
• doivent se présenter dans au moins deux contextes différents (école, famille, sports, travail) ;
• et ne doivent pas s’expliquer par un autre trouble (par exemple le trouble anxieux).

Le TDAH peut être diagnostiqué par plusieurs professionnels (psychologues, neuropsychologues et médecins) grâce à des questionnaires cliniques ou des tests cognitifs. Les conseillers d’orientation et les infirmiers peuvent également évaluer ce trouble s’ils en sont habilités par leur ordre professionnel.

Le diagnostic n’est pas une sentence à perpétuité. Des études récentes montrent qu’environ 50 % des jeunes atteints du TDAH ne le seront plus à l’âge adulte. Chez les autres, les symptômes ont tendance à diminuer : l’hyperactivité motrice peut s’apaiser et le besoin de bouger est souvent mieux canalisé.

Gilles de la Tourette

Le syndrome de Gilles de la Tourette se caractérise par la présence de tics moteurs ET au minimum d’un tic vocal. Le patient peut aussi présenter un diagnostic de tics chroniques (ou persistants) où l’on observe au moins un tic moteur OU vocal, mais jamais les deux ensemble. Dans tous ces cas, le premier épisode de tics doit être apparu avant l’âge de 18 ans et doit avoir une durée d’au moins un an, mais peut avoir fluctué dans le temps, avec une diminution ou même une disparition des symptômes.

Les tics sont des contractions semi-involontaires et répétitives des muscles, entraînant des mouvements simples exprimés durant une courte période de temps (millisecondes) tels que le clignement des yeux, la crispation des joues, un mouvement de la tête ou un haussement d’épaule. Les tics peuvent aussi être des contractions plus complexes et d’une durée plus longue (secondes à minutes) de plusieurs groupes musculaires tels que le sautillement, le contact avec certains objets ou personnes, les grimaces, les spasmes abdominaux, les tapotements, les mouvements d’extension des bras ou des jambes, les mouvements des épaules en séquence, la copropraxie (effectuer involontairement des gestes à caractère sexuel ou obscènes) ou l’échokinésie (imitation d’un geste). Les tics vocaux peuvent aussi être simples (p. ex.: tousser, renifler, japper, s’éclaircir la gorge) ou complexes comme l’écholalie (répéter des phrases) ou plus rarement, la coprolalie (dire des jurons, répéter des sons ou des phrases obscènes).

TSA (trouble du spectre de l’Autisme)

► Le trouble du spectre de l’autisme fait partie de l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux décrits dans le DSM-V. Il s’agit d’une condition habituellement présente dans la petite enfance, mais qui peut apparaître de façon plus évidente au moment de l’entrée à l’école.

► Le trouble du spectre de l’autisme se caractérise par des altérations significatives dans deux domaines: communication et interaction sociale et comportements, activités et intérêts spécifiques. Les symptômes représentent un continuum qui varie de léger à sévère : ils limitent et altèrent le fonctionnement quotidien.

► Les causes de l’autisme ne font pas encore l’objet d’un consensus au sein de la communauté scientifique. On estime que le taux de prévalence touche 1 % de la population. L’estimation de la prévalence de l’autisme au Québec est de 1,4% de la population.

Hypersensibilité sensorielle

Les troubles du traitement sensoriel (retenez l’expression apparentée : dysfonction du traitement de l’information sensorielle) surviennent quand une personne éprouve de la difficulté à interpréter les stimuli sensoriels, ce qui a pour conséquence de déclencher chez cette personne des troubles de l’humeur et du comportement.

Les personnes touchées semblent submergées par ce qui paraît être pour toute autre personne un niveau normal de stimuli sensoriels (par ex.: un bruit ordinaire, de la lumière, un simple toucher). Il est important de savoir à quel moment une personne éprouve des troubles du traitement sensoriel, car il y a des façons de déterminer quels sont les déclencheurs sensoriels et de fournir un meilleur « régime sensoriel ».

Voici certains types courants de troubles du traitement sensoriel : 

1. Défenses sensorielles

Les enfants, dans ce cas, deviennent submergés par un trop-plein d’informations sensorielles, car leur système nerveux perçoit les choses très rapidement ou intensément. Il leur semble que tout est trop bruyant, trop rapide ou trop brillant.

 

Les différents types d’hypersensibilité sensorielle sont les suivants :

  • Hypersensibilité tactile / toucher : Ces enfants réagissent vivement à toute sensation tactile, comme par exemple les étiquettes des vêtements ou la texture des aliments, trop mous ou trop croquants, d’où le risque pour ces enfants de se montrer difficiles sur la nourriture.

  • Hypersensibilité visuelle : Toute sensation visuelle produit un effet de sur stimulation chez ces enfants. Ce peut être, par exemple, l’éclairage fluorescent ou intense ou les lieux où les stimuli visuels sont nombreux, comme les salles de classe, les centres commerciaux, les foires.

  • Hypersensibilité statique (impression que les choses « vont trop vite ») : Ces enfants ont tendance à ressentir les mouvements trop intensément, ce qui fait qu’ils sont souvent malades en voiture ou qu’ils ont peur de pratiquer des activités où l’un des pieds ne touche pas le sol. Ils ne monteront pas à une échelle ou dans un manège.

  • Hypersensibilité auditive : Ces enfants sont vivement incommodés par le bruit des appareils ménagers, d’une tondeuse à gazon, de l’autobus scolaire ainsi que par tout le bruit à l’intérieur d’une salle de classe ou d’une assemblée d’élèves. Souvent les enfants ayant une hypersensibilité auditive peuvent se mettre à faire eux-mêmes du bruit (par ex. leurs propres sons ou du bruit blanc) pour tenter de noyer tout autre bruit qui les dérange.

Les stratégies d’intervention, les objectifs travaillés en zoothérapie

Pendant ce premier épisode, vous avez pu voir quelques moments de zoothérapie sans pour autant assister à une intervention complète. En général, une intervention dure 45-60 minutes selon l’âge du patient et de sa disponibilité. Un plan est élaboré pour que chaque intervention vienne travailler des objectifs prédéterminés. C’est à ce moment que la créativité entre en jeu, où il nous est possible de créer des activités qui répondent aux envies et intérêts de chacun. Je vous glisse le lien juste ici d’un article précédent dans lequel je donne d’autres idées concrètes d’adaptation d’activités en zoothérapie pour le même genre de clientèle.

Bonne lecture !

Le fameux coussin des émotions

Beaucoup m’ont demandé, lorsque je l’ai publié sur mes réseaux, d’où venait ce fameux coussin (réellement extraordinaire) des émotions.

Le voici en détails. Il est disponible en ligne via “Society6, emotions pillow”.

Ressource deuil pour enfants et adolescents

Médrick aborde le deuil dans ce premier épisode, et très peu de ressources sont spécialisées dans le deuil chez l’enfant. Je vous réfère donc, avec beaucoup de douceur, cette belle ressource. Elle doit être connue de tous. La maison des petits tournesols.

Leur mission :

La Maison des Petits Tournesols offre des services d’accompagnement gratuits aux enfants, aux adolescents et aux familles vivant un deuil. Notre accompagnement flexible et accessible aide les familles à s’adapter à la suite du décès d’une personne significative, pour favoriser un meilleur équilibre familial et faire en sorte de prévenir des problèmes de santé mentale.

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Quand Martine Bisson Rodriguez change tout !

9782896996117.jpg

De par mon autre occupation professionnelle, j’ai la chance de pouvoir demander aux diverses maisons d’édition certains titres qui seront publiés sous peu. C’est avec autant de générosité chaque fois que la maison d’édition Ll’Interligne accepta de m’envoyer Au secours je perds la vue.

En 4e de couverture déjà ça donne le ton :

Née en Beauce, Martine Bisson Rodriguez habite Laval depuis 1973. En tant qu’éducatrice spécialisée, elle a travaillé en centre jeunesse et dans les écoles primaires. Elle se passionne pour les arts et a commencé à écrire dès son plus jeune âge.

Bref, elle connait le terrain, les cocos et ça promet ! L’agente m’a glissé dans le livre une ptite note qui disait qu’il en émanait beaucoup d’empathie et de sensibilité. Wow….les mots sont faibles !!!

En résumé, voici l’histoire :

Léo est un champion de l'équipe de volley-ball de l'école Saint-Nicolas. Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route : depuis quelque temps, sa vision lui joue des tours. Il a de plus en plus de difficulté à voir au tableau ou à lire un livre. Il s'éloigne de ses amis qui ne s'expliquent pas son attitude. Même les membres de sa famille ne le comprennent plus. Quand un spécialiste lui annonce qu'il est en train de perdre la vue, tout son univers s'écroule… Que deviendra-t-il ? Passé le choc initial, le jeune homme fera montre d'un courage impressionnant pour surmonter cette épreuve et trouver une nouvelle façon de vivre. 

Destiné à un public 9 ans et plus, ce livre complètement enlevant, touchant et puissant transformera à tout âge. Je désirais le lire d’abord comme zoothérapeute, pour parvenir à mieux me mettre à leur place, mieux comprendre ces atteintes parmi lesquelles j’évolue à travers mes cocos. On ne pourra jamais vraiment saisir…mais oh combien ce livre est habile !

Honnêtement, je crois qu’à la 10e page j’étais déjà émue. Le développement émotif est réel, à la hauteur de ce petit de 11 ans qui fait face à l’écroulement de son monde parfait. La frustration, l’angoisse, le replis, l’envie de tout envoyer promener. Et l’annonce. Le refus, la rage, le désespoir…l’impuissance des parents, l’incompréhension des amis…

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers