La dyslexie expliquée et supportée par la zoothérapie

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Comprendre

 

La dyslexie s’inscrit dans les troubles d’apprentissages et vient avec bon nombre de défis pour la personne qui en souffre: travailler plus fort que les autres pour arriver au même résultats. Aucun système organisationnel ne peut faire pour tous, pas de one size fit all ici. La méthode de travail doit se perfectionner au fil des essaies erreurs. Les personnes dyslexiques développent peu à peu, au fil des ans, leur propre techniques de lecture: tant avant la lecture, que durant et après la lecture. De nombreux défis qui jalonnent une montagne à gravir.

 

Reconnaitre

 

En milieu scolaire il sera facile de détecter les lacunes et les difficultés d’une personne dyslexique:

Au niveau orthographe : omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres, difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes, difficultés à mémoriser l’orthographe d’usage (l’enfant peut écrire le même mot de plusieurs façons différentes en respectant la forme sonore du mot (mézon, meison)), difficultés de copie, difficultés dans l’acquisition des homophones lexicaux (ver, vers, verre, vert…), re déchiffrage ce qu’il vient d’écrire, lenteur d’exécution orthographique.

Au niveau de la rétention des informations : difficultés pour retenir de nouvelles formes sonores à l’oral dans les leçons histoire, mathématiques, grammaire, difficultés pour apprendre la poésie et le « par cœur ».

Au niveau des capacités métaphonologiques : difficultés à manipuler le phonème: rime phonémique (le sons dans le mot), suppression du 1er son, segmentation du mot en sons.

Au niveau comportement : difficultés d’attention et de concentration, phobie scolaire, agitation, anxiété, état dépressif.

 

 

Les résultats d’une étude très récente sur la dyslexique viennent d’être publiés dans la revue britanniqueProceedings of the Royal Society, par le physicien Albert Le Floch. Il y aurait, mondialement, 700 millions de personnes touchées. La dyslexie est un problème au niveau de la lecture.



 

Explication anatomique

 

Les physiciens expliquent que les personnes atteintes de dyslexie n’ont aucune dominance oculaire, comparativement aux personnes non dyslexiques. La dominance oculaire est le fait d’avoir un oeil plus fort d’un coté que l’autre ce qui a un lien direct avec le traitement des informations par le cerveau.

 

 

Fonctionnement de la dominance oculaire

 

Les deux captent l’information et l’envoient au cerveau qui va traiter cette information. Les deux yeux ne transportent pas la même information (l’image vue n’est pas la même, d’un coté, par exemple, la lettre b, et de l’autre coté, de l’autre oeil, son image miroir).

Le cerveau traite alors les informations provenant de chaque oeil.  Laquelle des deux images dominera, celle de droite ou celle de gauche ? Tout dépend alors de la dominance oculaire.

 

Les physiciens on développé la nouvelle méthode pour évaluer la dominance oculaire, nommée after image, c’est le fantôme d’une image qui s’imprime et domine.

Pour faire vous même le test voici comment procéder: fixez la télévision ou votre écran d’ordinateur (ou cellulaire); fermez ensuite les yeux. Avec vos mains, couvrez vos yeux et un par un, ouvrez-les.  Dans lequel de vos yeux l’image s’est imprégnée le plus longtemps et clairement ?  Ce dernier est votre oeil dominant, vous possédez donc une dominance oculaire.

Les tests effectués sur les étudiants dyslexiques, sont sans équivoque: aucune personne dyslexique ne présente de dominance oculaire, sans exception.

 


La cause

 

Que signifie l’absence de dominance oculaire ? Au fond,  se trouve le centroïde de Maxwell.  Pour le groupe test, le centroïde de Maxwell a la même forme pour les personnes dyslexiques, alors que pour les non dyslexiques, la forme du Maxwell n’est pas égale dans les deux yeux, ce qui explique la dominance d’un oeil: chaque message arrive donc avec la même importance. Doit-il se fier à l’image vue ou son miroir ? Un cerveau régulier comprend que l’image miroir est moins importante.

 

 


Si vous avez deux yeux qui amènent la même valeur d’image, c’est le cerveau qui est embêté : 

il passe son temps à sauter d’une image à l’autre.


 Albert Le Floch, physicien

 

Les physiciens proposent une première solution: ils ont calculé que le temps de traitement de l’information par le cerveau, l’image analysée dans l’hémisphère gauche et sa transmission par le corps calleux à l’hémisphères droit prend 10 millisecondes. Ils veulent donc profiter de ces millisecondes pour réduire l’importance de l’image miroir et ainsi aider le cerveau à ne traiter que la vraie image.

Ils y sont parvenu avec une lumière pulsée, aboutissant à des résultats hallucinants ! L’inscription et traitement de l’info et la confusion du message n’existent plus !

 

 


Si l'on module la lampe et que l’on utilise ces millisecondes 
pour atténuer la force de l’image miroir, le cerveau est capable de l’éliminer. 
La lecture devient normale.

Albert Le Floch, physicien

 

Cette lumière pulsée a fonctionné avec tous les sujets. Il est important de se rappeler que la dyslexie n’est pas un forme moins bonne d’intelligence, certains de prix Nobels sont d’ailleurs dyslexiques tout comme bon nombre de grands artistes depuis la nuit des temps !

*propos recueillis à partir d’une entrevue réalisée pour Les années lumières, sur la chaine de Radio-Canada, nov. 2017
Albert Le Floch et Guy Ropars

 

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À savoir pour les interventions

 

Il est important de faire avoir au patient atteint de dyslexie que  ses troubles, ses défis et difficultés sont connus; que le professionnel est là pour les surmonter avec lui mais aussi de soutenir pour le travail touchant l’écrit, et analyser avec lui les aides à lui apporter, ains que valider les outils correspondant à ses choix et goûts.

  • Faire de fréquentes références à l’utilité de la lecture (à l’école, mais surtout en dehors de l’école, utilité fonctionnelle, utilité sociale)

  • Adapter la masse du travail à ses possibilités et son rythme

  • Être patient

  • Réhabiliter la notion d’effort

  • Reconnaître tous ses progrès même limités, les valoriser

  • Valoriser l’expression orale

  • Action de sensibilisation / éducation à la différence et à l’accueil dans la classe, dans l’établissement

  • Confier des travaux ou missions de réussites 

  • Éviter les comparaisons avec les travaux des autres

  • Faire un cahier ou un tableau (style mood board ou vision board) de réussite pour le motiver et le valoriser

 



 

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Zoothérapie

 

Il semble plus évident maintenant, ayant une meilleure connaissance de la dyslexie, que la zoothérapie réussit particulièrement bien auprès de ces jeunes:

La motivation du professionnel, le non jugement des animaux, les propositions d’interventions variées et les micros objectifs positifs ne sont que quelques-unes de ces raisons.

Plutôt qu’être assis à la table avec tout le poids affectif et les appréhensions que cela entraine, de rouler au sol, d’épeler à 2 pattes, de lire sur l’animal en mouvement, de tracer les lettres dans la crème à barbe…d’écrire sur les animaux, de faire écrire même les animaux…les associations avec une même tâche à effectuer sont tout à fait différentes. Ils en redemandent !

Pour avoir évolué avec d’enfants depuis presque 10 ans, j’ai pu constater que les résultats sont sans équivoque en zoothérapie. Sur la prise en charge du patient, sur le long terme, avec une belle collaboration des intervenants autour du patient on obtient des résultats époustouflants !

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Nouveaux jeux adaptés et stratégies zoothérapeutiques

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Je suis très heureuse d’annoncer un tout nouveau partenariat avec les boutiques de jeux indépendantes Ojeux. J’ai la chance de le compter comme voisin immédiat. Le bonheur, quoi!

Au bout du Museau vous proposera donc une série d’articles qui aborderont les nouveaux jeux disponibles sous l’angle de l’adaptation, c’est-à-dire pour les cocos qui ont des défis particuliers, mais également, j’en ferai l’adaptation pour la zoothérapie. Trop peu d’articles proposent ces explications et idées et nous le savons, parfois, les défis peuvent être grands! Les parents demandent très souvent quoi acheter pour poursuivre le travail thérapeutique à la maison.

Dans ce premier article, je vous présente les premiers jeux utilisés. J’essaie toujours de prendre des clichés pendant mes interventions, ce qui n’est pas toujours aisé.

Mon gros possible, promis!




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J’aime beaucoup la compagnie SmartGames, car elle nous offre beaucoup de possibilités de modifications de jeux mais également, la possibilité que le jeune joue seul. Et ces moments seuls seront tout autant importants que les périodes de jeux dirigées.

Descriptif

Il était une fois…

Pourrez-vous aider les trois petits cochons à construire leur maison? Placerez-vous correctement les maisons afin qu’ils puissent jouer à l’extérieur? Et si jamais le loup apparaît, saurez-vous les aider en les protégeant à l’intérieur des maisons?

« Les Trois Petits Cochons » est un jeu de réflexion idéal pour les jeunes enfants. Vous y trouverez 3 grosses pièces de jeu juchées de maisons ainsi que 4 figurines (les cochons et le loup) faciles à manipuler. Les enfants adoreront voir les cochons regarder à travers les fenêtres de leur maison. Vous trouverez également un livre de conte illustré ainsi qu’un livret de 48 défis.

Note importante : souvent, pour le volet zoothérapie, le principe du jeu n’est pas maintenu, les notions sont travaillées mais en travaillant différemment avec les différentes pièces.

Parents

Demandez les couleurs des maisons dans un ordre précis, travaillez concept dedans/dehors, devant/derrière, avant de/après avoir, avec le livret inclus sans texte, demandez à l’enfant de raconter l’histoire des trois petits cochons basée sur ce qu’il voit, cause à effet (pourquoi la maison s’est envolée?), reproduire le son des animaux (cochon, loup), avec une voix forte ou douce, faites le son du vent (particulièrement difficile avec des troubles dyspraxiques), les notions gauche/droite, haut/bas.

Zoothérapeute

J’aime beaucoup reproduire les jeux de table comme celui-ci, en grandeur nature. Quelques boites bien décorées, le chien de thérapie qui joue le loup ou un des cochons, et il sera encore plus amusant de reproduire l’emplacement des maisons du jeu, au sol!

Les cartons de défis à faire (dans le livret) ont été photocopiés et plastifiés pour être proposés sur le manteau d’intervention du chien. Exemple juste ici.

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Comme le jeune doit placer toutes les maisons autour des cochons, (orientation spatiale, logique et déduction, reproduction croisée, etc.) en les plaçant au sol, avec une gâterie à l’intérieur, c’est le chien qui choisit par laquelle il devra commencer.

Hermine avait encore un peu de mal à ne pas voler le loup très attirant (et c’est très intéressant, tous les jeunes qui ont testé le jeu avec moi étaient passionnés par ce loup!).

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J’ai également inclus Sissi dans une autre séance, avec un bout de banane ou de fleur, selon l’inspiration du moment, et le tout fonctionne tout autant. Avec cette jeune femme, le grandeur nature au sol n’était pas au programme. Nous somme restées à la table mais Sissi travaillait fort pour choisir l’ordre des maisons et avait un faible, quant à elle, pour l’un des petits cochons!

Au moment de raconter l’histoire imagée, excellent exercice pour le vocabulaire, la prononciation, les séquences, etc.

Mais là…

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Tant qu’à être dans la thématique, j’ai aussi pris le jeu semblable du petit chaperon rouge! Vous dire comment ce jeu fut apprécié!!! Alors même principe que les trois petits cochons.

Descriptif

Trouvez le chemin pour rejoindre Mère-Grand.

«Il était une fois… au fond des bois… une maison habitée par Mère Grand…

Découvrez la magie de ce conte populaire dans ce jeu de réflexion idéal pour les jeunes enfants.

Pourrez-vous aider le Petit Chaperon Rouge à trouver son chemin pour rejoindre Mère-Grand?

Placez la maison, les sapins et le Petit Chaperon Rouge sur le plan de jeu et utilisez les tuiles « chemin » pour lui permettre de rejoindre la maison. Vous devrez surmonter 24 défis de difficulté croissante.

Mais attention! Le loup rôde. Jouez également avec lui et parvenez à résoudre 24 autres défis en créant deux chemins différents vers la maison de Mère-Grand : l’un pour le Petit Chaperon Rouge, l’autre pour le loup, qui arrivera toujours le premier… »

Mais là… les jeunes ont remarqué assez rapidement la présence de la fameuse vedette… monsieur le loup!!! Alors impossible ensuite de séparer ces deux jeux. Les trois petits cochons ET le petit chaperon rouge (et les trop cutes petits sapins) devenaient un seul et même jeu. Ben, plus on est de fous plus on rit, non?

Et ben ça y était. Vous n’êtes pas tenus d’avoir les deux pour avoir de belles réussites, ceci n’est que mon observation.

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Parents

Avec celui-ci, ce qui est réellement intéressant, c’est l’ajout du sentier en quelques morceaux. Les même objectifs peuvent être travaillés qu’avec le jeu des petits cochons, mais les morceaux de sentier ajoutent de la difficulté. Dans quel sens mettre les morceaux pour faire rejoindre le loup et les cochons? Les cochons et le petit chaperon rouge?

Zoothérapeute

Comme le niveau de difficulté est supérieur avec les morceaux de chemin, les consignes complexes peuvent être travaillées plus en profondeur. Également, pourquoi ne pas cacher dans la salle d’intervention les morceaux du jeu? Sous la table, derrière le pouf, etc. Ou inclure les devinettes! Je cache aussi parfois, dans le sac à dos du chien, les maisons à placer ou les personnages ; le hasard décide de quelles pièces poser en premier.

J’ai aussi aimé créer un parcours avec les objets grandeur nature reproduites (comme mentionné plus haut) et faire exécuter le parcours au jeune avec le chien. Les étapes du parcours sont placées sur la table, alors en un coup d’oeil, le jeune voit où aller pour la prochaine étape et le vit grandeur réelle!

Il est aussi possible de travailler, avec les pictos, des images de défis du livret version agrandies, collées sur le chien, les différences. Entre ces deux images, qu’est-ce qui change? Réponse : le loup est derrière le cochon sur la première image, et à gauche du cochon sur la 2e image, etc.

Les enfants ne vous tiennent pas rigueur si les sapins sont des cônes ou des chaises, ne vous en faites pas! Il est assez satisfaisant de voir les jeunes tenter plusieurs possibilités pour parvenir à réussir les demandes!

Le lapin et le magicien!

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J’adore ce genre de jeu, telllllement utile en zoothérapie! J’avais une version avec des chatons de différentes couleurs… le temps et mes partenaires d’intervention (aka Hermine, Wazo, Gamine, etc.) ont eu raison du jeu. Alors bonheur et joie de trouver celui-ci!

Je ne peux pas ne pas vous mettre la vidéo de présentation du jeu… elle explique non seulement très bien mais, hahaha c’est amusant si vous avez du volume!

Les cartes sont les défis à réaliser. C’est-à-dire, placer le lapin au coté gauche de la boîte. Ensuite, le cacher dans la boîte. En plus de permettre de travailler les concepts spatiaux, ici, vous devez vous assurer de bien graduer le niveau de difficulté. Ce jeu est un peu plus complexe que les deux premiers. Pas mal plus complexe. La compréhension des cartes à réaliser est un défi parfois.

Je suggère de formuler vous-mêmes certaines demandes faciles au départ, question de se familiariser avec le concept. Le jeu est suggéré pour les 2-5 ans, mais comme vous avez pu le constater, je fais fi des recommandations car je travaille avec des jeunes de 7 ans, par exemple, qui ont beaucoup de difficulté avec la latéralité (gauche-droite) alors, selon les objectifs de travail, les recommandations d’âge ne tiennent pas.

Ensuite, ces histoires sont connues, mais de les travailler grandeur nature surprend généralement les jeunes. Ils acceptent volontiers!

Parents

Toujours avec les concepts spatiaux, organisation visuo-spatiale, la reproduction en différé, les consignes complexes, mêmes objectifs que les deux jeux précédents. On aime particulièrement la qualité des pièces et pourquoi pas poursuivre le jeu plus tard, après la période de jeu dirigée, en déposant le lapin sur le plan de cuisine, en demandant s’il est sur ou sous, ou en demandant à votre jeune de décrire la position du lapin. Ceci est plus difficile niveau langage. Après quelques exemples simples, le jeune en sera capable selon ses défis.

Je vous conseille, pour ce jeu, de rester en jeu dirigé. Les deux jeux précédents peuvent facilement être adoptés pour le jeu symbolique spontanément, mais ici, le jeune risque de trouver frustrant de ne pas parvenir à reproduire les défis. Le but est toujours d’alterner entre les périodes de jeu dirigées et le développement de l’autonomie des moments de jeu seul.

Certains des plus jeunes allaient directement juste jouer à la maison du lapin, avec ou sans couvercle en jeu libre et c’est bien correct aussi! La mention n’est que pour la réalisation des défis du livret.

Zoothérapeute

Vous connaissiez sans doute ce genre de jeu et vous savez comment il est facile de l’adapter en zoothérapie. On remercie les compagnies de jeux qui nous offrent ces belles options durables et naturelles thématique animaux! Je joue également avec Simone (ma lapine) directement à réaliser les défis, encore une fois ici grandeur nature, à la table ou au sol. Le jeune est ultra content de mettre Simone dans diverses positions dans les bols ou maison de couleur. La prise d’initiative et l’envie de faire lorsque nous bougeons l’animal sont remarquables. Le coté ludique est au rendez-vous.

Assurez-vous toujours que votre animal soit désensibilisé au nouveau matériel et que le jeune ait la capacité de compréhension et de motricité pour faire ces manipulations. Sinon, le jeune devient le chef et nous dicte comment manipuler et placer le lapin (selon l’âge et l’atteinte).

Vous apprécierez sans doute cette version, même principe et mêmes objectifs de travail, mais version chien!!! J’adore!!!

Honnêtement, toutes ces options permettent de travailler de plusieurs façons différentes ces mêmes objectifs, mais sans refaire le même jeu une seule fois. Plusieurs semaines sur ces objectifs, mais plusieurs propositions!!!

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Pour mettre le jeune en situation de réussite, ayez toujours en tête qu’il vous sera nécessaire de simplifier les règles et explications lorsque le jeune est plus grand ou qu’il avance dans son développement. Il est possible d’inclure de vraies règles du jeu, lorsque viennent également les notions de tricher ou de la capacité de perdre sans faire de crise.

Au début, vous devez donner plusieurs rappels verbaux et guidance. Avec le travail, vous pourrez diminuer ces consignes.

J’espère que ces quelques explications vous auront aidé, et comme toujours, je reste disponible pour vos questions! Vivement la prochaine livraison de jeux!!! Si vous aimez ce genre de contenu, inscrivez-vous à l’infolettre, juste en pied de page, pour être tenus au courant de la sortie des prochains articles de la série!

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Capsule web ; l'histoire complète de ma p'tite cocotte!

Vous avez été quelques-unes à me demander détails et questions suite à l’histoire brièvement racontée pendant la capsule web, Parle-moi d’ça. Avec grand plaisir et avec tout autant d’émotion, la voici plus en détails… une histoire bien personnelle et chère pour moi... Magnolia. 

Mise en adoption dès sa naissance, elle dut attendre jusqu'à ses 2 ans avant de trouver une famille pour l'accueillir. J'ai rencontré Magnolia alors que dès son arrivée, les parents avaient compris toutes les lacunes que cette petite a pu avoir au fil des mois à l’orphelinat. Elle ne supportait aucun vêtement, pas de couche, refusait d’être prise, ne dormait pas, était ultra anxieuse, tolérait très peu les bruits, le bain, les repas étaient difficiles, elle ne semblait pas démontrer d’intérêt aux échanges ou à la communication et était effrayée par les objets de la vie courante. Elle était donc évaluée et suivie en ergothérapie et venait en zoothérapie-orthophonie à ma clinique pour combler ses retards.

N'ayant été stimulée d’aucune façon, beaucoup de défis attendaient Magnolia. 

Pendant les premiers mois d'intervention, chaque semaine, elle refusait de me regarder, de participer aux jeux, de regarder les animaux présents, se tenait à l’écart dans la salle d’intervention ou sinon, sur papa et maman, assis au sol. Ses parents, attentifs et dévoués, jouaient alors avec nous, pour lui montrer qu'elle ne courait aucun danger.

Rien n'y faisait. Les premiers mois, elle refusait même de regarder les jeux ou l’animal. Malgré la participation des parents. Ensuite sont venus les coups d’oeil inquiets, mais aucune interaction, et refus catégorique lors de nos invitations.  

Avec patience et amour, constance et et bienveillance... j'ai réussi à gagner sa confiance. 

Au bout de près d’un an et demi, Magnolia arrivait en intervention en courant, elle riait aux éclats, roulait au sol avec mes partenaires d'intervention. Elle rattrapait ses retards, parlait sans cesse, faisait ses propres choix, se déguisait (vous auriez dû la voir arriver, toute fière, avec son tutu de ballet… elle ne l’enlevait plus!). Elle était devenue une petite radieuse et coquine.

 
La voici ici, en activité récompense des efforts de toute l’année, avec nos cocos de la clinique, en équitation thérapeutique!


Puis, est venu le moment de la séparation. Magnolia n'avait plus besoin de venir en intervention... J'ai réellement aimé d'amour cette petite, heureuse de la savoir où elle devait être, je ne pouvais m'empêcher de regretter son départ. 

Puis d'autres cocos ont eu besoin de mes services... et la vie continue. Puis un matin, j'ai reçu un courriel. Le cœur n’a fait qu’un tour… sa maman me donnait des nouvelles, à moi et à 2 autres ergothérapeutes qui ont évolué avec Magnolia... Presque deux ans plus tard!!! Je vous colle ici ses mots : 



Bonjour à vous toutes,

Dans quelques jours Magnolia débutera la maternelle. Depuis, les quatre dernières années, vous avez toutes permises à Magnolia de développer ses capacités, de puiser dans ses ressources personnelles et de se construire une bonne estime d'elle-même.

Certaines parmi vous ont côtoyé Magnolia alors qu'elle était anxieuse et qu'elle se méfiait des gens. 

Vous avez cru en ses capacités et lui avez donné des outils lui permettant d'aller au delà de ses obstacles. À travers vos interventions et vos connaissances, elle s’est épanouie. 

Aujourd'hui, elle intégrera le milieu scolaire avec assurance mais surtout avec le désir d'apprendre et de faire confiance à l'adulte.

Pour chacune qui recevrez ce message, nous vous remercions et souhaitons qu'il y ait encore plusieurs enfants qui puissent bénéficier de vos compétences et de votre professionnalisme.

Continuez à tendre la main à ces petits rayons de soleil qui seront notre société de demain.

Je suis encore très émue au moment de relire ce message. Ne sous-estimez jamais l'importance de chaque petit geste en intervention, l'impact que la zoothérapie peut avoir est phénoménale... Je suis très fière de vous la présenter :

Voici la grande Magnolia!

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Si vous ne l’avez pas vu passer, voici la capsule en question

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Le hérisson en zoothérapie

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Si vous avez la grande chance d’avoir au sein de votre équipe de partenaires de zoothérapie (bref de votre famille) un hérisson, une hérissonne ou encore mieux, un choupisson (oui oui, c’est le nouveau mot accepté depuis 2009 pour un bébé hérisson!!!), vous savez combien ces petites boules sont affectueuses et ne demandent qu’à être avec nous.

Pour bon nombre de clientèles, le hérisson peut être une super belle opportunité d’apprendre la douceur (!!!), de refléter l’expression des émotions, les rituels de bain et les soins personnels, etc.

Avec leur look particulier et leur tendance à facilement se faire comprendre (!!!), le hérisson reste assez peu connu, et pas qu’en zoothérapie. L’effet est incontestable chaque fois.

Les plus jeunes crient « Oh, un porc-épic », les adultes se distancient d'un pied ou deux… hahaha. Dès que je me mets à caresser la belle Nishka et qu’ils voient à quel point elle est dynamique et sympathique, les craintes s’estompent. Ça m’amuse toujours autant!

D’ailleurs, la voici la belle Nishka, à la sortie de quelques longueurs de piscine (à hérisson). Deuxième de la famille, j’ai eu précédemment Babine qui était réellement un partenaire d’intervention d’exception pendant de nombreuses années!

Si vous n’êtes pas familiers avec cet animal, je vous conseille vivement de vous renseigner avant de prendre la décision d’en adopter un. Je ne vous ferai pas un cours magistral, vous trouverez bien les infos ainsi qu’un éleveur éthique ou un refuge vers qui vous tourner.

Également, je vous conseille de parler avec d’autres zoothérapeutes qui font des interventions avec des hérissons pour avoir plus d’idées. Je ne vous présente ici que mes activités coup de cœur, mais les possibilités sont infinies!


J’ai, bien entendu, toute un panoplie d'accessoires de hérisson que j’amène lors de ces interventions. Également, ce genre de pochon plait beaucoup à ma Nishka. Elle n’aime pas ceux en ratine ou en polar, alors j’ai quelques exemplaires comme celui-ci.




J’ai régulièrement la demande, alors je vous mets l’exemple juste ici : la piscine à hérisson est un bain de bébé. Le plus standard. Vous en trouverez facilement dans les friperies et magasins seconde main. Par pitié, n’achetez pas ça neuf! Vous trouverez également différents formats. 3 pouces d’eau suffisent pour que votre hérisson puisse nager aisément.


Comme le hérisson, de prime-abord, semble souvent fâché ou apeuré (avec les sons qu’il pousse en tant que proie, lors des premières manipulations), le volet expression des émotions nous vient en tête rapidement. Excellente entrée en matière, comment la personne exprime ses émotions, quelle est l’émotion la plus souvent présente lors de ses journées, en ce moment, etc.

Voici deux idées d’intervention différentes des cocos émotions, ou plus traditionnellement, les pictos. D’abord, les boules d’émotions :




 Voici le lien pour les confectionner maison étape par étape, facile avec retailles de tissus et du riz.

À la base, cette maman a créé ces petits personnages pour aider sa fille à vivre avec son anxiété. J’ai adapté le concept en proposant plusieurs modèles, laissant libre cours au jeune d’associer l’émotion sur laquelle on travaille lors de cette journée : comment se sent-il aujourd’hui? Il prend le personnage qui lui parle, dans son ici-maintenant (!!!). Les autres seront les compagnons de Nishka pendant notre moment thérapeutique.

Ils servent également à recréer une situation problématique qui vient de survenir et sur laquelle nous devons faire de la rétro-action. Il se choisit comme personnage principal, les autres étant les amis dans le conflit, etc. Excellent également pour supporter l’invention d’histoires fantastiques, canaliser des peurs ou comme le but premier, à glisser dans sa poche pour se grounder pendant la journée, entre nos interventions.

Les plus grands apprécient de participer dans la confection : choisir eux-mêmes les tissus, etc.


Reproduction d’émotions ou associations d’émotions

Je fais cette activité avec tous les animaux de mon équipe pratiquement. Vous avez vu passer les superbes photos avec les minis chevaux cet été, d’ailleurs. Les patients adorent créer ces expressions émotives, et surtout, le processus de la prise de photos. Consignes complexes, séquences de production, patience, douceur et bien sûr, association d’émotions (moi je me sens de telle façon lorsque…).

Puisque chaque partenaire a également son caractère et ses préférences, le jeune retiendra que Nishka n’aime pas X genre de manipulations, alors que Simone, ma lapine, adore X autres. Belle possibilité de généralisation et associations! Comme toutes activités, assurez-vous d’avoir désensibilisé votre partenaire avant de le réaliser en intervention. Toujours.

Travailler les praxies bucco-faciales et les muscles du visage (langage et dyspraxie verbale)


Mes cocos avec qui je fais des interventions en langage doivent travailler beaucoup beaucoup sur les praxies et les muscles de la bouche, le souffle, etc. pour améliorer la prononciation et la phonologie. Vous savez déjà que j’aime beaucoup travailler avec les plumes, les billes, les boules de styromousse et varier le matériel. Ce labyrinthe est génial à faire grand format, au sol, car le hérisson est un grand marcheur naturel. J’ajoute la bombe chronomètre pour ajouter du challenge.

Le jeune doit souffler la balle de ping-pong en suivant les corridors du labyrinthe et arriver à la fin avant que le hérisson (qui trichera) n’arrive avant lui (attraper sa gâterie qui l’attend et l’attire).

Succès garanti et même pas l’impression de travailler! On pourrait faire le même exercice sur une table, mais assurez-vous de sécuriser les contours pour ne pas que votre hérisson tombe ou que la balle ne s’égare.



Merci à Rachel Wartley pour la photo

Merci à Rachel Wartley pour la photo


Le grand théâtre

Sérieusement, je crois que ça fait plus de 7 ans que j’utilise cette activité ; les possibilités sont réellement infinies!!! Cependant, ici le modèle est en carton (merci Estéfi Machado pour les photos et le magnifique garçon!). J’ai peaufiné le mien en prenant une caisse de pommes antique, duquel j’ai retiré le fond. Solide et magnifique, je n’ai pas peur de le trimbaler partout! Un voile blanc est fixé pour laisser passer la lumière du jour (pour ne pas devoir courir à trouver un spot et la lumière du cellulaire, c’est pas génial), et j’ai ajouté des rideaux de chaque coté, pour la finition!



Pour le jeu symbolique, alors là!!! Autant pour les touts-petits que pour les plus grands avec TSA, trisomie, déficience, adulte apraxie… c’est du tonnerre! Facilement manipulable, les aiguilles du hérisson se voient hyper bien et vous pouvez ajouter les personnages désirés avec un peu de carton et une baguette à brochette en bois.

Les patients créent avec vous l’histoire, ajoutent des détails, ou racontent eux-même leur journée, leur weekend, résolvent un problème personnel… infini je vous dit!

Avec un peu de nourriture à l’intérieur du théâtre, votre hérisson y verra là un nouveau coin de repos. Bon, et quelques doudous et des jouets préférés.

Moment de retour au calme et motricité fine

J’aime beaucoup, en fin d’intervention ou pendant que le hérisson prend une pause (ou se sèche), proposer une activité calme. Ici, calme et amusante, un hérisson pour la maison.

Le premier modèle réalisé à l’aide d’une fourchette et d’un peu de peinture, 2e modèle si vous disposez de plus de temps, épingles à linge, carton et gouache et le tour est joué! On peut toujours travailler les séquences de réalisation, les consignes simples ou complexes, les notions de couleurs, d’organisation spatiale et tellement plus encore!



Le hérisson est un excellent partenaire d’intervention, pour peu que vous l’ayez entrainé, désensibilisé et que vous respectiez ses horaires et besoins. Il offre de magnifiques opportunités, tant pour l’expression des émotions que pour tout le coté sensoriel. Si vous ne me suivez pas encore sur Pinterest, je vous mets le lien de mon compte juste ici. Vous me trouverez facilement, voici mon icône. J’ajoute chaque semaine, dans mon tableau zoothérapie, pléthore d’idées et de sources d’inspiration pour que les interventions soient toujours plus riches et diversifiées.

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Le plus difficile ensuite et ça, selon tous zoothérapeutes, même après bon nombre d’années d’exercice du métier, c’est d’adapter ces idées à la zoothérapie.

Vous aimez ce genre de contenu? Je vous prépare d’autres articles d’inspiration avec d’autres animaux pendant l’année! N’hésitez pas à faire vos demandes!

Je vous laisse avec une superbe photo prise par La Presse l’an dernier lorsque je faisais de la zoothérapie à l’UQAM et que la belle Nishka se prélassait dans son bain!

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

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Les Troubles graves d'attachement; l'indisponibilité mentale et émotive



Depuis les dernières années, j’évolue avec ma pratique en zoothérapie auprès des jeunes ayant, entre autres, un diagnostic de troubles graves d’attachement. Ce qui, comme vous le savez, représente de réels et quantifiables problèmes dans le développement du jeune et ce, pour le reste de sa vie. Voici :

La capacité d’établir un lien sélectif avec une figure d’attachement est reconnue comme un facteur décisif dans le développement normal, puisque l’échec à former un tel lien dans la petite enfance est associé à des troubles permanents, et en dépit des traitements, difficilement réversibles de la socialisation. En effet, l’enfant qui n’a pu bénéficier dans les premières années de vie d’une présence maternelle apte à favoriser l’apparition de liens d’attachement (soit en raison de ruptures répétées ou encore de l’incapacité de la figure maternelle à être sensible à ses besoins) risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Rutter 1979 (voir Steinhauer, 1996) soutient que l’échec à former un lien sélectif durant la première enfance entraîne plus tard toute une série de comportements sociaux inadéquats. Pour lui, l’incapacité à établir un lien sélectif dans la première enfance compromet sérieusement l’adaptation sociale de l’enfant, ce handicap ne pouvant être entièrement surmonté plus tard par le placement de l’enfant dans un environnement plus favorable.

En 1995, Rutter précise que plus la période passée sans substitut maternel stable et adéquat est longue, plus les possibilités de rattrapage sont limitées. En effet, l’enfant, au lieu de former de nouveaux liens d’attachement, se détourne peu à peu de la relation pour réinvestir en lui-même l’amour d’abord destiné aux figures parentales. Tout se passe comme s’il avait abandonné l’idée qu’on puisse répondre à ses besoins. Il se montre peu disposé à aimer et à se laisser aimer, se liant plutôt de façon superficielle aux adultes, qui deviennent facilement interchangeables à ses yeux.

Selon Steinhauer (1996), un enfant qui n’aurait pas développé avant deux ans sa capacité d’attachement conservera de graves séquelles, tant au plan social que cognitif. En effet, ce dernier prétend que c’est afin de maintenir ses liens à la figure maternelle, que l’enfant parvient à abandonner des comportements non désirables socialement mais qui lui procurent du plaisir.

Loeber (1991, voir Holland et al., 1993) affirme aussi qu’il existe une période critique durant l’enfance, qui assure l’apprentissage d’habiletés sociales et que des situations de déprivation durant cette période, par des événements comme la séparation d’avec la mère, la succession des figures maternelles et la pauvre qualité des soins, préfigurent des comportements antisociaux ultérieurs.

*Pour lire en intégralité sur les troubles d’attachement, voici le lien juste ici.



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Lors des interventions, il pourrait être aisé d’être personnellement atteint ou déstabilisé par l’apparente indisponibilité du jeune devant soi. Désintérêt, mentalement occupé, agitation moteur, fuite de réels contacts signifiants (la liste pourrait être longue).

Sachant leurs défis et lacunes, on le comprend mais rationnellement. Puis, je suis tombée sur cet article (posté sur Bored Panda) racontant la réalité qu’a vécue Dawson (auteur californien) : comment, dans sa vie, sa personnalité et sa réalité ont été formatées à cause de ces troubles et des répercussions de vivre avec des parents mentalement instables, puis d’accuser des troubles d’attachement. Je vous le partage en traduction libre.



Je vous présente Dawson

Je vous présente Dawson


Ce que j’ai d’abord appris, en tant que survivant à des parents/à une famille dysfonctionnelle, c’est que personne de ton entourage ne pourra concevoir ou même entrevoir tout ce à travers quoi tu as dû passer.

Non, ton ami n’a sans doute pas remarqué qu’il t’a coupé 3 fois dans la même conversation,

non ton frère n’a pas eu conscience que sa musique était trop forte pendant que tu essayais d’étudier,

non ton meilleur ami ou amoureux ne se rappellera pas que tu es dans un moment intense ou que tu fais face à des deadlines,

non, personne d’autre que toi n’a conscience des dynamiques de power trip qui opèrent dans votre groupe d’amis.

Une habitude qu’ont les jeunes ayant grandi dans ce genre d’environnement nocif et instable est la tendance à relever les moindres détails. Être en état d’alerte et de veille constante. La moindre nuance de changement dans l’énergie, dans le ton des mots, prennent des proportions plus grandes, car une réalité demeure : ce genre de signaux est toujours précurseur de crises et de débalancements.

Savoir lire l’énergie d’une pièce, gérer les changements d’humeur, percevoir l’ironie qui mène aux dangers futurs… ce sont des signaux normaux qu’un jeune qui a grandi depuis son plus jeune âge avec des troubles d’attachement, avec des parents mentalement instables, a appris à analyser en tout temps. Tout le temps.


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La réalité est que, la plupart des gens ne font pas toutes ces analyses et perpétuelles remises à niveau du soi versus l’entourage immédiat. Je ne dis pas non plus que tous ceux qui ont cette réalité le font, mais ce genre de comportement est souvent le résultat d’abus.

J’ai une règle ; je ne réponds pas aux sous-textes, aux sous-messages. Ce qui inclut les tentatives de culpabilisation, le traitement de silence isolant, les traitements passifs-agressifs, etc. Je les vois, je les remarque, je dois aussi parfois les analyser, prendre une grande respiration et choisir de ne pas répondre. Parce que, ou bien c’est une réalité, ou bien c’est moi qui sur-analyse et qui donne une signification à quelque chose qui n’en a pas. L’habitude que j’ai à donner crédit à des détails qui pourraient mener à un éventuel danger pour moi, est toxique.

Et dangereux pour mes relations.

La meilleure chose que j’ai pu faire pour moi et pour mes relations est d’insister sur l’importance d’une réelle communication, honnête, en refusant catégoriquement les sous-textes.

Pour certains, cela relève d’un code moral ; pour les jeunes survivants aux troubles d’attachement ou à des parents mentalement instables, c’est une exigence pour rendre possible la guérison.

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Ce témoignage m’a réellement touché, sur plusieurs niveaux. D’abord parce que je peux mettre des visages bien connus de jeunes qui pourraient/doivent être dans cette réalité. Ensuite, parce que ça explique l’indisponibilité mentale et émotive de certains autres. Bâtir une relation saine et sécuritaire, pour beaucoup d’entre eux, il n’en sera jamais question.

Pas par choix.

Par impossibilité.

J’aurai beau y mettre tout mon cœur et mon âme, les bases sont si abîmées, absentes et saccagées que jamais je ne pourrai m’attendre à les y rejoindre.

Mais.

J’espère pouvoir leur démontrer que certains adultes peuvent être bienveillants, supportants, présents, sans rien demander. Qu’ils peuvent faire confiance à leur instinct et à leur intuition, qu’ils ont le droit de faire des mauvais choix, que ce n’est pas grave. Qu’un adulte peut être là, tout près, sans rien attendre d’eux, qu’ils peuvent être acceptés même dans leurs manifestations plus sombres de leur détresse.

Je l’ai souvent dit, évoluer avec ces jeunes qui ont le mont Everest devant eux chaque jour et Hiroshima dans le coeur, c’est sans aucun doute la chose la plus difficile que j’ai eu à faire en dix ans de pratique.

Avec leur façon de se protéger, leur manière de t’accepter de coté… Les voir se battre intérieurement entre leur besoin de socialiser et de créer des liens, et leurs défenses qui remontent… ça bouleverse.

Ça bouleverse fort et pour la vie.

Comme pour eux.

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Je vous laisse juste ici sont fil tumblr qui est touchant et sensible. Il y partage sa réalité et quelques vers de poésie bien sentie. J’espère que mes cocos actuels pourront trouver, eux aussi, une voie pour canaliser…

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Comment micro-graduer nos objectifs d'interventions et quelques idées

Comment micro-graduer nos objectifs d'intervention et quelques idées! 

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Suite aux évaluations d'orthophonie, en ergothérapie ou de neuro-psychiatre, il nous revient de proposer la prise en charge thérapeutique en zoothérapie sur le long terme, basée sur les résultats et recommandations des autres professionnels. L'atteinte des buts sur le long terme est bien souvent assez évidente à concevoir. Cependant, micro-graduer ces grands objectifs est parfois chose moins aisée.

Je propose de vous donner quelques exemples de micro-graduation de grands objectifs, pour vous assurer que votre patient est en situation de réussite, que chaque étape respectera le niveau de difficulté attendu, que les compétences pré-requises nécessaires à l'atteinte des objectifs sont acquises, puis cela vous permettra d'amener votre patient à l'atteinte du grand objectif sélectionné. 

 

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Enfant de 4 ans et demi, objectif : augmenter le nombre de mots du vocabulaire et allonger les phrases. 

Vous devez savoir qu'un enfant de cet âge devrait (en moyenne) avoir un vocabulaire d'environ 2000 mots et en général, savoir faire des phrases à 5-6 mots.  Vous pouvez donc vous attendre à avoir devant vous un enfant dont les phrases sont plus courtes et dont les même mots sont souvent ré-utilisés, avec un nombre assez pauvre de qualificatifs. Il vous faudra d'abord valider le nombre de mots que contiennent ses phrases courantes, en spontané. 

De simples activités de routines vous permettent aisément de vérifier le tout. Aidés de support visuel, en bout de parcours (par exemple à la sortir du tunnel avec le chien), faites piger un picto dans le sac à dos du chien.

Une belle pomme rouge dans une boite bleue.

Demandez à l'enfant de vous décrire ce qu'il voit. Réponse : une pomme rouge ou une pomme et une boite.

En demandant d'ajouter plus de détails (et en donnant un exemple verbal de ce qui est attendu), ici par exemple : une pomme rouge, petite, dans une grosse boite bleue (ok, ça fait beaucoup là!). Pour chaque ajout de qualificatif, l'enfant pourra lancer la balle au chien ou ajouter le nombre de gâteries à donner selon le nombre de réponses données. Stimulante et amusante, cette méthode fonctionne très rapidement. 

Également, si la connaissance de ces mots est peut-être en cause, vous pouvez suggérer quelques réponses possibles et l'enfant choisit celle qu'il préfère. Sachez que pour cette âge, il est normal que les mots avec gr, tr, pl, cl (contraction de consonnes) soient encore difficiles. Concentrez-vous sur l'objectif qui est ici d’augmenter le vocabulaire et le nombre de mots dans les phrases. Vous devrez peut-être valider ses connaissances des concepts comme petit/grand, rond, long, les couleurs, les formes, etc. Ce sont des connaissances essentielles à acquérir avant de jouer avec elles dans des phrases. 

Autre truc qui fonctionne hyper bien : donner en visuel le nombre de réponses attendues des descriptions à faire. Je m'explique…

 

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Le picto choisi va dans l'encadré au haut du carton. Toujours mon exemple de pomme rouge dans une boite bleue. Les ronds noirs sont le nombre de réponses demandées pour la construction de la phrase. L'enfant pousse/touche chaque rond noir lorsqu'il dit les mots de sa phrase, ou encore y dépose une gâterie pour l'animal présent (ou un morceau de salade, etc). J'ai fait imprimer ce carton en hyper grand et je l’ai collé au mur ; ça rend le tout encore plus ludique et ça permet de bouger encore plus.  

En micro-graduant avec les concepts dedans/dessus, gros/petit vous vous assurez que l'enfant maîtrise bien ces notions pour les utiliser ensuite dans des phrases plus longues, et en augmentant le nombre de réponses attendues dans la phrase à construire, vous vous assurez que l'enfant augmente la longueur de ses phrases en devant utiliser plus de mots de vocabulaire. En variant les pictos, en ajoutant des images/objets inconnus, l'enfant développera de nouveaux mots. 

 

 

 

 

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Enfant avec une trisomie 21, objectifs :  motricité globale et fine

Parce que les enfants atteints d'une trisomie ont souvent de gros défis liés à la motricité globale et fine (souvent les mains et les doigts plus courts), il n'est pas rare de les voir arriver avec ces objectifs travaillés en ergothérapie. Il sera intéressant de poursuivre ces objectifs en zoothérapie. Bien que la plupart de nos interventions travaillent d'hors et déjà la motricité globale, une attention particulière devra être portée pour la trisomie 21. Reportez-vous à l'évaluation d'ergothérapie pour savoir où se situe l'enfant dans son développement, pour bien cibler ou amorcer le travail selon ses capacités actuelles et selon ce que l'ergothérapeute a jugé prioritaire au dossier. 

Il sera important de porter une grande attention à la sécurité de l'enfant, tant dans les manipulations des animaux que lors des parcours, puisqu'ils ont une diminution importante dans leur traitement sensoriel à leur environnement, ce qui peut les mettre en situations de danger ou de maladresse importantes. Gardez en tête lors de vos planifications d'intervention, que chaque activité doit inclure du sensoriel, du moteur et du développement cognitif. 

 

Parcours multi-multi

Ce n'est pas tous les zoothérapeutes qui possèdent ce genre de matériel, mais si vous désirez vous orienter vers cette clientèle, il sera nécessaire, à mon humble avis. Je vous présente quelques outils que j'intègre dans mon parcours multi-multi et leur usage. 

 

 

Coquilles d'équilibre Bilibo, les pierres de rivière, le hérisson d'équilibre, différents élastiques de résistance, différentes plaques tactiles, petits et grands tunnels avec couleurs et textures différentes, trampoline, grosse pince pour ramasser des balles ou autres objets, etc. 

 

Entre chaque étape du parcours, je demande à l'enfant (qui est aidé par des images) soit de produire ou de reproduire un son, d'imiter un mouvement, de pairer deux images qui ont un lien entre elles, de faire X nombre de sauts, plus loin, de faire des sauts sur un seul pied, ou de se faire tourner dans la coquille d'équilibre X nombre de fois.

Les grosses pinces, souvent en forme d'animaux, permettent de renforcer les muscles des mains et du pouce, et rend le transport de balles ou d'objets plus ludique. Peu importe l'animal choisi, vous trouverez comment l'intégrer dans ce genre de parcours. Je mets également parfois un court extrait de musique pendant lequel l’enfant va faire des bisous au lapin qui, pendant le temps de notre parcours au sol, fait lui aussi son parcours sur la table ou en parallèle. 

Ou parfois c'est le lapin qui, faisant son propre parcours, nous indique par quelle étape commencer. Bien entendu, vous devez avoir désensibilisé votre chien avant de lui faire faire ce genre de parcours. J'aime également intégrer quelques instruments de musique dans un bac lors d'une des étapes, et rouler des dés pour savoir combien de coups de tambour il faut donner avant de passer à la prochaine étape. X coups de tambour ; X caresses au chien pour l'encourager à poursuivre lui aussi. 

 

Lorsque vous devez graduer ce genre de parcours, pensez à commencer par une seule de ces sections, à bien présenter ce que l'objet du parcours peut offrir comme possibilités. Laissez l'enfant explorer avec l'objet également, vous pourriez être surpris de leur grande créativité. Conseil : assurez-vous que les objets tiennent bien en place, selon l'âge du petit. Ils auront tendance à voler de part et d'autres si vous ne vous en êtes pas assuré auparavant. Toujours penser à la sécurité de votre animal. 

Ensuite, lorsque les apprentissages des diverses étapes du parcours multi-multi seront acquis, il sera possible de permettre à l'enfant de choisir lui-même l'ordre du parcours, ou quelle partie il souhaite faire en activité récompense. Les tableaux de communication s'y prêtent également très bien, les ergothérapeutes ayant déjà mis les pictos de bon nombre de ce genre d'activités.  

Comme ce genre de parcours est exigeant pour l'enfant, au départ, pensez à mettre des défis que l'enfant pourra aisément réaliser entre les sections du parcours. Lorsque vous augmentez la difficulté des défis à faire, pensez à garder le parcours connu. Lorsque les défis seront plus faciles pour lui, vous pourrez augmenter la demande sensorielle et motrice du parcours. 

 

 

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Jeune, 9 ans, objectifs : organisation spatiale, consignes complexes et compétences visuelles perceptuelles

Des images de chat sont installées au mur, nous intervenons avec Mimi mon chat. Des images telles que : Mimi à la fenêtre, sur son tapis, avec son jouet de souris et avec un bébé chat toutou. Des objets connus du jeune, il les a déjà vus en intervention. 

Ces images sont grand format et collées au mur, et l’enfant, aidé d'un pointeur, devra les pointer dans l'ordre de la séquence que je lui demande. 

Les séquences/défis sont représentés comme suit, voir l'image. 

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En sautant sur le mini trampoline, il doit mémoriser la séquence visuelle demandée, retenir ce qui vient en  #1, en #2, etc. Il devra les pointer dans le bon ordre. Le chat devra écouter et taper l'image pointée. Je m'assure de gérer le clicker pour indiquer à Mimi que c'est ce que je demandais (le jeune en a déjà plein son assiette avec cela!). 

Comme ce défi représente beaucoup de travail en une exécution, pensez à le faire sans le trampoline au départ. Vous pourrez l'ajouter lorsque le jeune aura maîtrisé l'étape précédente. Également, 4 étapes, c’est très complexe… essayez avec 2 au début. Faites plusieurs mélanges d'images. 

 

Le jeune doit développer une méthode de balayage visuel pour parvenir à être efficace et ordonné dans sa recherche visuelle de réponses. Essentielle en scolaire. Développez également la discrimination visuelle. Donnez-lui une méthode simple, toujours faire un tour complet sur soi, de sorte à voir tous les murs pour s'assurer de voir toutes les images collées au mur. 

Être capable de suivre des consignes verbales complexes, pour le diriger dans son organisation spatiale, peut également être un grand défi. Si vous donnez comme consigne de pointer en séquence (comme l'image et exemple précédents), ne donnez pas de consignes verbales en plus!  Cela rendrait le défi trop difficile. C'est un défi complexe de séquence ou un défi complexe en verbal, pas les deux, ou du moins, pas au début. 

 

Pour la mémoire séquentielle, vous pouvez observer longuement les images que vous collerez au mur, les poser en ordre sur la table ou au sol, et le jeune doit les mémoriser, de sorte que si vous en retirez une, il saura s'il s'agit du chat à la fenêtre ou du chat avec son toutou. Il sera plus facile par la suite, une fois les images au mur, de mémoriser des séquences à plusieurs localités dans l'espace. Toujours penser à prendre 2-3 images au départ, pas plus.   

 

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En résumé, bien connaître les acquis nécessaires à l'accomplissement d'une tâche rendra vos interventions profitables. Vous saurez déjà ce que le jeune a besoin de savoir pour passer à l'étape suivante. Ce n'est pas acquis? Parfait! Vous savez ce sur quoi il faut plancher en premier lieu. Il n'y a pas de petites victoires. 

Également, vivez l'espace au complet, utilisez les murs, le mobilier, les dessous de table, les fenêtres pour permettre au jeune de réellement s'amuser et de comprendre totalement son environnement, ainsi que de généraliser les apprentissages, c'est la clef! 

N'oubliez pas, dans vos grands élans de créativité et d'excitation (je connais le feeling, mettons!) de toujours faire un travail en amont avec votre animal, partenaire d'intervention. La désensibilisation ne s'arrête pas à l'adolescence de votre animal, non! C'est un travail de chaque jour.  

J'en parle souvent, c'est aussi valable pour les objectifs que pour vous, les baby steps ont réponse à tout. Toujours vous demander, est-ce la plus petite étape suivante? Vous pourrez valoriser chaque victoires, les renfos auront l’effet de motiver et d’encourager votre jeune et les étapes suivantes seront vues comme positives et non plus comme un défi insurmontable. 

Bonne planification de vos objectifs, j'espère que ces quelques exemples ont pu vous être utiles! N'hésitez pas si vous bloquez sur un objectif, écrivez-moi et nous tenterons de brainstormer ensemble! 

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

 

 

Nouveau matériel d'intervention...les must de la rentrée !

Nouveau matériel d'intervention... les must de la rentrée! 

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Le téléphone Toobaloo

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Un must à avoir lorsqu'on travaille avec des cocos en langage, cet appareil accentue les sons émis par la bouche... jusqu'à l'oreille, vous l'avez deviné! C'est presque de la magie... vraiment! Les cocos s'en trouvent aidés lors de la lecture, car il aide à la fluidité. Lorsqu'il s'entendent, ils peuvent corriger la prononciation et la compréhension est augmentée.

*Note perso : prenez-en plus d'un lors de votre commande ; ils sont abordables, mais en plastique disons... peu résistant si vos cocos déplacent de l'air ou que vos partenaires d'intervention sont... dissipés! 

 

Mirroir enregistreur

 

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Non mais là je dis... BRAVO!!! Trouvaille FDMT, ce miroir enregistreur permet d'enregistrer des mémos de 30 secondes et d'en faire l'écoute instantanée. Trop génial pour travailler, bien sûr, les mouvements de la langue lors du travail en langage, mais également les manifestations d'émotions, la reproduction de mimiques, etc. D'ailleurs, je prépare des articles d'idées d'adaptation en zoothérapie pour une pléthore de matériel... ça vient, ça vient!!! 

 

 

Le cube premiers mots

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La compagnie Placote offre ce cube avec une soixantaine d'images, liées aux premiers mots, pour les cocos. Cependant, j'ai acheté celui de FDMT qui arrive tout simplement (solide et avec des pochettes glissoires en plastique de grande qualité) sans images.

Comme je travaille avec des petits et des grands, celui-ci me convenait mieux. J'ai drôlement bien tenté de le fabriquer moi-même par le passé, y mettant des velcros pour y faire tenir les pictos... well, ça tenait un temps... et celui-ci est vraiment bien fichu et abordable... 'faut choisir ses batailles! 

 

La tour des consignes

 

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La (super trop géniale) compagnie Placote propose ici un jeu drôle pour la compréhension et exécution des consignes simples. Mes animaux adorent lorsque je sors ces dés! Enfin... vous pouvez imaginer Hermine qui jappe et le moment où je dois faire diversion pour les cacher! Oui, elle les aime autant!

Suggéré pour les tous-petits, mais avec différentes atteintes, s'utilisent sans souci! Avec la compagnie Placote, on ne se trompe pas (allez les découvrir si vous ne les connaissez pas). 

 

Où est le chiot ? 

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Maintenant, du coté de Brault et Bouthillier, j'ai trouvé ce super jeu, qui nous permet de renouveler les concepts d'espace, d'orientation spatiale, observation, langage, etc. Le jeu vient avec 2 chiots et une cage en plus des cartes, mais j'augmente la difficulté en faisant exécuter la même action avec le chien présent. Bon... Welcome n'y est pas encore tout à fait, mais Hermine est d'une patience légendaire! 

 

Un grand Fort

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Toujours chez Brault et Bouthillier (parce que je préfère toujours encourager une compagnie connue et fair play, et qu'en plus ce fort est meilleur marché sur leur site), ce grand fort vient en complément à mes tunnels et cerceaux lors des thérapies plus en mouvement, psychomotricité, etc. Également excellent pour les plus grands, les consignes complexes, l'orientation dans l'espace, le travail collaboratif, etc. Je suis ravie d'ajouter ce dernier à mes coffres! Pas nouveau, mais nouveau pour nous! 

 

Le Lapin et le magicien

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Dans le même optique qu'Où est le chiot, mais version lapin... et tellllement génial. Le Lapin et le magicien est un superbe jeu en bois de belle qualité, robuste, et les cartes fournies demandent de le placer de plusieurs façons... vous avez compris le principe. Le jeu vaut l'investissement. Et ici encore, aidée de Simone ma belle lapine généreuse, nous reproduisons les positions au sol ou à la table. Du gros plaisir et beaucoup de remue-méninges en perspective!

D'ailleurs, nous avons la chance d'avoir établi un partenariat avec une boutique de jeux indépendante, ce qui nous permettra pendant toute l'année de vous faire découvrir d'autres petites merveilles et ce, adaptées à la zoothérapie. Génial, non? 

 

Au secours, je perds la vue

Martine Bisson Rodriguez, chez Interligne

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Une autre très très belle (et selon la maison d'édition Interligne : touchante avec humanité et beaucoup d'empathie) découverte, tout juste reçue en service de presse, Martine Bisson Rodriguez aborde le handicap visuel dans ce roman jeunesse. L'autrice est éducatrice spécialisée et boss dans les centres jeunesse et les écoles. Je m'y plonge dès ce soir... Vous avez envie d'un article sur quelques livres qui abordent les différences, peut-être? Je vous reviens pour celui-ci. L'illustration de France Cormier est d'une grande sensibilité. J'aime déjà! Livre pour les 9-12 ans (ou pour vous bien sur!). 

 

La boîte à Paroles, le blogue  

 

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Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez que je collabore avec La boite à Paroles à titre de zoothérapeute pour leur clinique, ainsi que pour leur campagne web et télé (Parle-moi d'ça) liée au langage. J'avais d'ailleurs écrit un court article sur la zoothérapie dans leur dernier numéro du magazine (car oui, en plus, elle offre un magazine sur le langage!!) mais cette fois, c'est pour vous faire découvrir le blogue. Ce blogue est rempli de ressources gratuites et d'idées si vous évoluez en langage. Une super ressource à connaitre! Je vous mets le lien juste ici. 

 

Alors, et vous... vous avez commencé à zieuter quelques nouveautés?

Je veux tout savoir! 

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Évolution à la ferme thérapeutique et l'été qui s'achève...

Un été thérapeutique à la Ferme DadaDo 

Lorsque l'année scolaire prend fin, c'est pour plusieurs synonyme de la fin des horaires chargés, le début des journées à rallonge, des soirées douces... et bien pour moi, cette année encore ce fut synonyme de préparation de mon petit baluchon ; direction ma belle cabane dans les bois pour la ferme thérapeutique!!! 

Comme tout début de contrat (ou toute première rencontre), une appréhension mêlée d'excitation prenait forme. Comment seraient les jeunes qui allaient venir évoluer avec nous pendant l'été? Allais-je avoir ce qu'il faut pour les aider, allais-je être à la hauteur de leurs besoins et attentes...?

 

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L'immense chance avec la ferme thérapeutique, c'est que de par sa mission, des gens de partout sur le globe viennent s'y investir, nous offrant la grande grande opportunité d'être témoins de leur influence, de leurs méthodes différentes qui apportent tellement de belles et riches couleurs, et cet été n'a pas fait exception. L'équipe, lors des grandes présentations officielles, promettait beaucoup... Personne ne fut déçu!

Sans l'ombre d'un doute, leur implication, leur immense générosité, leur grand cœur ouvert et disponible ont réellement fait de grands miracles! Il est là le secret ; la richesse des gens qui s'y joignent rendent l'impossible... possible! 

 

Clientèles multiples, moults défis et l'intégration libre 

Comme la ferme offre un cadre totalement nouveau, beaucoup de familles font appel aux services, des TDA/H oppositionnels, TSA, des cocos diagnostiqués avec le syndrome Gilles de la Tourette, d'autres avec un suivi en pédo-psychiatrie et certains autres avec quelques rigidités psychologique, certains en situation d'handicap physique sévère, d'autres avec une trisomie... Nous avons dû faire preuve de créativité, d'adaptation et d'ingéniosité, parfois, pour faire régner la bonne entente et la cohabitation.

Mais pas tant.

En fait... vraiment pas tant.

Les enfants ont une capacité d'adaptation et d'auto-régulation qui repousse les limites que parfois, nous, intervenants et adultes, sommes prompts à imaginer. À ceci s'ajoutait des familles neurotypiques en simple séjour de ressourcement. Honnêtement, c'est tellement beau voir... j'en suis encore émue. Émue par tant de démonstrations de maturité émotive, par leur désir d'inclure chacun, peu importe le défi ou les contraintes, comment chacun laissait à l’autre l'espace nécessaire à son bon fonctionnement... faire confiance! 

 

Des programmations intuitives et hors cadre 

Hors cadre... certes! Ils sont loins, les pictogrammes, les horaires imagés, les séquences fonctionnelles, les time-timer, les journées bien callées et structurées... oh oui! Intuitives, adaptées, spontanées, libres, en faisant des choix... ses choix, avec les 200 acres d'espace disponible, la présence continue des animaux, la souplesse et la disponibilité... Ce sont sur ces piliers que l'été s'est construit.

48 heures... nous savons...

48 heures est le temps que demande l'ajustement à ce nouveau cadre... et CHAQUE fois... ça a fonctionné. Comme on l'avait prévu... Chaque fois !

Et se révélait alors... un jeune totalement différent... mais totalement! Il est très difficile d'expliquer en mots ce qui s'opérait, il faut vraiment le vivre sur place pour saisir comment le tout peut s'opérer. On a suivi l'intuition de la philosophie de la ferme... et BAM!!! 

 

Zoothérapie, médiation animale, nature et liberté comme trame de fond

Certains jeunes avaient des séances de zoothérapie privées, en individuel, et parfois la zoothérapie se faisait en petit sous-groupes et le reste du temps la médiation animale était mise en place (bien entendu, vous avez vu également l'art, l'exploration en forêt, l'horti-thérapie, etc.) mais pour ma part, ces moments de connexion avec les animaux (qui sont, je le mentionne, plus qu'extraordinaires) à la ferme ont été réellement signifiants.

De grands défis ont été relevés, de grandes étapes franchies... parfois sur lesquelles d'autres buttaient depuis des semaines, des années... Beaucoup d'émotions, de fierté, de confiance reprise, de révélations... et de grands changements ont vu le jour lors de ces séances. (*psst d'ailleurs, c'est suite à ces trop géniales observations que nous lancerons sous peu notre beau et grand projet pilote... Restez à l’affût ;)). 

 

Plus Grande

Je le suis, plus Grande... et grâce à eux... ces petits humains extraordinaires qui nous ont fait confiance, qui se sont ouverts, qui ont travaillé fort, sans relâche pendant nos journées libres ou ouvertes, mais exigeantes pour eux, qui ont accepté d'essayer une nouvelle façon, accepté de tenter de trouver ce qui leur convenait à eux, accepté de se trouver, ailleurs... autrement. Pis ça, c'est grand, c'est beau, c'est touchant... vraiment. De nombreuses fois j'ai été, au bureau, émue (haha en larmes, pour ceux qui me connaissent vous savez bien!) en constatant l'énorme fossé à remplir, à tenter de trouver où j'aurais en moi ce qu'il faut pour que le jeune ressente mon soutien, ma confiance en ses capacités pour parvenir à le franchir... et par leur force immense, leur indéfectible capacité d'avancer et de s'adapter ils ont su... et au final, ce sont eux qui m'ont montré! 

 

Je conclus cet été bouleversant avec ces magnifiques images, elles sont témoins de quelques morceaux de cet été... J'espère qu'elles sauront vous communiquer toute la puissance de ces grands p'tits là!

Merci Ferme DadaDo de m'avoir fait confiance, de m'avoir donné tant de latitude, de place et de cette ouverture légendaire... D'offrir cette approche et philosophie qui fait tant de différence, de rendre l'impossible possible... chaque fois... et de réunir tant de personnes merveilleuses autour de ce projet!  

Bonne fin d'été... well... bonne rentrée... Chapitre clos. 

 

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Une série web sur les héros du langage !

***Update !***


La série est officiellement lancée en ondes à la télé et en série web !!! La toute première capsule aborde le diagnostique avec une infirmière. Je me permet de glisser ma capsule zoothérapie et langage juste ici. Elle sera en ondes officiellement en octobre.


Merci tout spécial à Brault et Bouthillier qui m'ont offert lors du lancement de ma capsule, un certificat cadeau pour ma communauté ! 

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En mai dernier, La Boite à Paroles m'offrait de collaborer avec ses professionnels du langage pour une série web, pour expliquer de façon concrète comment la zoothérapie vient en support au langage. Vous pourrez voir le résultat des 7 capsules en format série web mais également à la télévision dès la rentrée 2018. 

Infirmière, ergothérapeute, zoothérapeute, orthopédagogue, agente de stimulation du langage etc. viendront aborder le langage et les interventions possibles. Héros du langage...j'accepte volontier le titre ! 

Voici un avant-goût avec la bande-annonce

Le projet c'est quoi ? 

Parle moi d'Ça c'est une web série mettant en lumière 7 professionnels entourant les familles. On vous présentera les héros méconnus qui contribuent au développement du langage !

La Boite à Paroles lance une campagne de socio-financement sur Ulule pour amener le projet à un autre niveau. Nous souhaitons vous apportez plus de ressources et d'informations sur les questions entourant le développement du langage.

Comment prendre part au projet ?  Campagne Ulule

 

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En collaborant avec la clinique, j'ai découvert des professionnelles hors du commun, dévouées, passionnées et totalement investies pour rendre les défis langagiers surmontables. 

 

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Stéphanie Laflèche a fondé la clinique en plus d'être la fondatrice du projet Parle moi dça. Entrepreneure passionnée mais surtout fille de terrain, et pour l'avoir vu aller, qui semble avoir comme mantrat Emmenez s'en y'en a pas de problème, y'a jamais de projets trop gros ou trop fou, on dormira demain !! et ça fonctionne. Les besoins sont réellement présents et il est inconcevable pour elle que ce genre de ressources ne soit pas offertes à plus de familles. D'où ce magnifique projet. 

D'ailleurs, toujours pour offrir plus d'outils, le blog sur le site de la clinique vous offre chaque mois des outils gratuits, les professionnelles créent également à petits prix du matériel qu'elles rendent disponible et Stéphanie édite et produit un magazine spécialisé en langage offert et distribué gratuitement partout au Québec et sous forme pdf. Je vous mets le lien ici du plus récent numéro. 

Je me permets de vous inclure l'article que j'ai écris pour cet édition du magazine, la zoothérapie au service du langage, comment, pourquoi. 

 

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Je suis honorée d'avoir la chance de collaborer à la Super clinique La boite à paroles ET à ce magnifique et nécessaire projet. Votre soutien et votre appui, comme toujours, sont précieux. Merci de rendre possible ces rêves un peu fou, pour que les cocos puissent bénéficier de meilleurs outils, plus nombreux, plus adaptés et encore plus disponibles pour s'épanouir à leur plein potentiel ! 

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

 

 

 

 

J'en ai tellement parlé... plusieurs me le demandaient...

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NOUVEAU SERVICE !

J'ai le grand privilège de donner le cours sur le démarrage d'entreprise au sein de l'IFZA et, pendant ce cours, arrive immanquablement la question: comment s'y retrouver avec les nombreuses propositions d'hébergement web, les webmestres (hello friends !!) et les autres frais afférents au démarrage d'entreprise pour les travailleurs autonomes?

Forte de mes 10 années d'expérience ET trois sites internet de zoothérapie plus tard... après avoir investi (lire: englouti) plusieurs centaines de dollars dans des sites où je n'avais pas de contrôle et qui n'étaient jamais vraiment parfait, j'ai développé mon expertise en création de sites web. Je suis officiellement la pro de Squarespace (plateforme ici utilisée). On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, dit-on ! 

Je suis donc heureuse d'annoncer que, dès l'automne 2018, j'offrirai aux zoothérapeutes en démarrage d'entreprise (à un prix tout doux) la création de leur site internet. L'image et le professionnalisme sont si importants, surtout au démarrage de votre entreprise, mais également pour la profession. Je vous offre donc cette possibilité. En peu de temps, vous serez lancé et vous pourrez investir votre temps en recherche de partenaires professionnels.

Il est important, je crois, de savoir ici qu'un travail en amont doit être fait par le zoothérapeute, à savoir : déterminer le nombre d'onglets souhaités et avoir écrit le texte voulu pour chaque section. Mais je peux sans problème vous guider dans l'élaboration de votre univers, le visuel, etc. D'ailleurs, mon ebook (livrel en français) sur le démarrage d'entreprise en zoothérapie inclut toute une section concernant le style, le design, le logo, l'image de marque, l'uniformité si importante... je dis ça comme ça, si par chance vous n'avez pas encore commandé vos cartes professionnelles... c'est un bon timing ! Le ebook sera lancé à l'automne 2018, vous le verrez sans doute passer. ;) 

 

Au plaisir d'élaborer avec vous votre univers de zoothérapie !  

  Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers