zèbre

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 2, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

La rage de vivre.

La zoothérapeute Audrey Desrosiers veut faire une différence dans la vie de ses patients.

Plus que jamais, elle propose des interventions innovantes pour apaiser.

Audrey rencontre Elsie, qui avoue avoir de la difficulté à connecter avec sa fille.  Elle obtient cette confidence lors d’une séance de zoothérapie avec un âne.

La cofondatrice de la ferme Dada Do, Danielle Domon, partage sa passion pour l’horticulture avec Dimitrix, un ado qui risque de décrocher de l’école secondaire.


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Simplement Canin, Danny Bélanger

Danny Bélanger est intervenant en comportement animal depuis plus de 15 ans. Sa passion pour le  comportement et les relations humaines, en plus de son don naturel pour le contact animal, font de lui un  expert dans son domaine. Son but : aider les propriétaires d’animaux à développer une relation saine avec  leurs animaux. En 2014, Danny a créé sa propre entreprise et depuis quelques années, il offre une  formation permettant aux personnes intéressées de devenir éducateur canin en renforcement positif.  

Après avoir assisté, il y a plusieurs années, à une séance de zoothérapie avec son père malade, Danny a  réalisé à quel point la zoothérapie a des bienfaits. Durant son parcours professionnel, il a eu l’occasion de  travailler avec Audrey pour l’assister avec ses compagnons en zoothérapie ainsi que pour former les  zoothérapeutes aux bases du comportement animal.

Vous aurez la chance de découvrir toute l’étendue des compétences de Danny au fil des épisodes. Oui, vous pourrez appliquer plusieurs de ces méthodes exposées avec vos animaux de compagnie !



@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

Les alpagas

Il faut savoir que les Alpagas sont des camélidés comme le lama, le chameau, le guanaco, la vigogne et le dromadaire. Ils vivent en troupeau et sont originaires d’Amérique du Sud.

On les côtoie tout particulièrement sur les hauts plateaux andins et dans des zones semi-désertiques, en haute altitude ; particulièrement au Pérou, au Chili et en Bolivie.

On les élève ici depuis bon nombre d’années. L’animal est d’ailleurs très bien adapté à notre climat, ayant des conditions parfois plus difficiles en Amérique du Sud. L’alpaga demande peu d’espace et d’équipement ; il n’a pas besoin de bâtiment chauffé et sa grosseur est parfaite pour en faire un élevage à échelle familiale. C’est ce qui en fait un choix très intéressant pour les néo-agriculteurs et les paysans.

Quelques fermes thérapeutiques utilisent l’alpaga en zoothérapie. Lorsqu’entraîné comme il se doit, il est un partenaire extraordinaire.

Côté comportement, l’alpaga est généralement doux et curieux, mais aussi peureux. Il n’aime pas particulièrement être touché.

Étant naturellement une proie qui n’a d’autres moyens de défense que la fuite, cette crainte lui est salutaire pour sa survie. 

Comme tout animal, cependant, le comportement d’un alpaga à l’autre peut varier, allant de plus ou moins peureux à plus ou moins dynamique. Sa vie en troupeau lui permet de se sentir beaucoup plus en sécurité et moins stressé par son environnement.  

L’alpaga ne doit pas vivre seul. Il a besoin de ses semblables, et un groupe de 3 alpagas est généralement indispensable pour assurer un troupeau psychologiquement sain.

L’alpaga, tout comme le lama, peut cracher pour communiquer avec ses pairs. Par contre, étant moins agressif, l’alpaga n’a pas tendance à cracher sur l’homme ; on reçoit le crachat souvent par erreur, en passant entre deux alpagas qui se querellent, par exemple…

La femelle crache aussi sur le mâle lorsque celui-ci cherche à l’accoupler si elle est déjà enceinte, ou si elle n’est pas réceptive à un accouplement.

*source

Dans ce deuxième épisode, on découvre Bruno (10 ans), déjà très bien sociabilisé aux humains, et le beau Drama ( 2 ans et demi, plus haut sur la photo) en début d’apprentissage. Il n’est pas recommandé d’imprégner les alpagas avant l’âge de deux ans et demi, car ils développent ensuite de graves troubles de comportement.

Lors de nos premières rencontres/manipulations, aucun des deux partenaires n’étaient habitués à porter le licou. Ils n’étaient pas beaucoup manipulés, autrement que pour la tonte, les demandes techniques, vaccins et autres par l’éleveur.
Danny Bélanger, après l’évaluation de base, a concocté un plan d’entraînement pour amener ces beaux alpagas où j’en ai besoin, pour les besoins des interventions et de mes clientèles.

Après quelques séances déjà, Bruno vient mettre son licou simplement avec les commandes verbales, il reste calme et apprend en ce moment à marcher au pied !

Techniques d’Impact auprès des adolescents

Je ne saurais suffisament vous recommander d’aller découvrir Danie Beaulieu, de l’Académie Impact , et ses techniques d’impact. Elle possède une expertise précieuse qui me permet d’être on point dans mes interventions, ici dans l’épisode, auprès des ados. Ce livre en particulier, qui offre des techniques d’interventions concrètes, nous outille pour amener les adolescents à une plus grande maturité émotionnelle.

J’ai également suivi bon nombre de ses formations et c’est, honnêtement, une de mes meilleures expérience de formation continue. Tant les parents, que les éducateurs ou que les intervenants en ressortent largement outillés. Et que dire de sa personnalité colorée ! Vous allez en redemander !

Les troubles d’apprentissage


Les troubles d’apprentissage regroupent un ensemble hétérogène de dysfonctionnements d’origine neurologique. Présents dès les premières étapes du développement de la personne, ils se caractérisent par des atteintes permanentes et persistantes sur le plan des apprentissages précoces comme le langage, la coordination ou plus spécifiquement, celui des apprentissages scolaires. Ils ne sont pas initialement attribuables à un déficit auditif ou visuel, à une déficience intellectuelle, à des facteurs socio-économiques, à un enseignement inadéquat ou à un manque de stimulation.

@Institutdestroublesdapprentissages

@Institutdestroublesdapprentissages

Allons plus loin dans les diagnostics et atteintes vues dans l’épisode 2

Haut potentiel/douance

Douance intellectuelle, ou haut potentiel, sont les termes officiels de l'expression populaire « surdoué ». Un enfant est dit doué quand il a un rythme de développement intellectuel très supérieur à celui normal de son âge, alors que son développement affectif et relationnel correspondent aux normes de son âge.

Les manifestations :

Curiosité et soif d'apprendre, pose beaucoup de questions, est capable d'acquérir des connaissances par ses propres moyens.

  • Perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude.

  • Peu d'estime de lui à cause des difficultés rencontrées.

  • Peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes.

  • Conscience métacognitive (sait identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'il emploie pour résoudre des problèmes).

  • Intérêt atteignant parfois momentanément un niveau obsessionnel pour certains sujets.

  • Apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure.

  • Hypersensibilité (souvent invisible de l'extérieur (dyssynchronie interne)).

  • Altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice).

  • Tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés.

  • Langage soutenu qu'il adoptera au cours de sa propre éducation.

  • Sens de la justice.

  • Supporte difficilement l'échec.

  • Grande capacité d'attention.

  • Maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de son âge (dyssynchronie externe).

  • Affectivité et/ou développement psychomoteur parfois en décalage avec la maturité intellectuelle (difficultés en écriture, difficulté de diction) (dyssynchronie interne).

  • Sens de l'humour (notamment l'ironie).

  • Sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique).

  • Capacité de mémorisation importante.

  • Capacité à suivre une conversation ou un exposé en faisant autre chose.

  • Très grande facilité à justifier ses comportements a posteriori.

  • Difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex.: problème sentimental, émotionnel).

  • Pensée en « arborescence » : ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles (créant une pensée riche, mais au-delà de la concentration).

Le syndrome d’Asperger (TSA)

Condition neurodéveloppementale complexe du trouble du spectre de l'autisme (TSA), le syndrome d'Asperger est situé à l’extrême du continuum autistique et se manifeste dès l’enfance. Comme pour toute autre condition du spectre de l’autisme, ses caractéristiques peuvent varier de « léger à sévère » et peuvent changer au cours du développement de la personne, aussi bien en nature qu’en intensité et ce, même à l’âge adulte.

Comme pour toute condition du spectre autistique, ses caractéristiques se présenteront selon la triade autistique.

La personne présentera donc une altération de la communication, c’est-à-dire une difficulté dans la communication verbale et non verbale. Une personne présentant ce symptôme a du mal à décoder le sens d’une expression du visage, la tonalité de la voix, l’humour, le double sens, et le sens des gestes. Elle doit l’apprendre et ne l’intègre pas automatiquement comme les autres personnes le font. Elle peut donc sembler distante et froide ou à l’inverse, trop familière.

Elle présentera également une altération qualitative des interactions sociales réciproques, c’est-à-dire une difficulté à créer des liens avec d’autres et à avoir des amis, ainsi que des difficultés dans les échanges émotionnels amicaux et amoureux.

À ces deux points s'ajouteront des intérêts restreints et des comportements répétitifs et stéréotypés, qui sont a priori une manière de contenir l’anxiété intérieure.

La narcolepsie

La narcolepsie est une condition de sommeil caractérisée par une somnolence excessive, parfois (ou souvent) invalidante, quel que soit le temps de sommeil obtenu. Les personnes atteintes de narcolepsie peuvent avoir des crises de sommeil irrésistibles dans lesquelles elles finissent par s'endormir à l'école, au travail et dans les lieux publics, ce qui peut entraîner des problèmes graves pour tous les aspects de la vie. La bonne nouvelle est qu’il existe des traitements efficaces.

La narcolepsie est un trouble du sommeil où les gens peuvent remarquer :

  • Somnolence diurne excessive : elle peut varier entre une confusion mentale bénigne et une somnolence irrésistible rendant tout fonctionnement impossible.

  • Un sommeil peu réparateur : même s’ils semblent obtenir des heures de sommeil suffisantes, ce n’est pas rafraîchissant. Et malgré le fait qu'elles aient envie de dormir toute la journée, les personnes atteintes dorment mal la nuit, avec des réveils répétés et parfois avec des rêves frappants. « Une nuit de sommeil peut sembler une sieste de cinq minutes - et une sieste de cinq minutes peut sembler une nuit de sommeil. ».

  • « Attaques de sommeil » incontrôlables : Les attaques de sommeil sont des envies irrésistibles de dormir, où quelqu’un s'endort simplement pendant toute activité à tout moment de la journée. Naturellement, cela peut causer de problèmes sévères d’école, de travail et de vie à la maison.

De plus, les gens peuvent aussi avoir :

  • Cataplexie : Épisodes brefs soudains de faiblesse musculaire, qui se produisent en réaction à un puissant déclencheur émotionnel. Les déclencheurs incluent le rire, la surprise, la colère, le bonheur extrême ou la tristesse. Parmi les exemples de faiblesse musculaire, on peut citer le flambage des genoux, la tête penchée ou même les troubles d’élocution dus à une incapacité à bouger les muscles nécessaires à la parole. Certaines personnes éprouvent des épisodes qui affectent leur corps entier, où elles sont incapables de bouger ou de communiquer verbalement. Ces attaques durent de quelques secondes à plusieurs minutes. Certaines personnes risquent de tomber au sol en raison des genoux qui se dérobent, ce qui peut amener certains observateurs à croire à tort que la personne s'est évanouie ou a eu une crise convulsive. Cependant, contrairement à ces troubles, la conscience est maintenue tout au long de l’épisode. On pense que la cataplexie est liée à la paralysie musculaire du sommeil paradoxal, envahissant de manière anormale l'éveil. Jusqu'à 70 % des personnes atteintes de narcolepsie ont une cataplexie, qui peut se manifester en même temps que la somnolence diurne ou peut se développer plus tard, voire même 5 à 10 ans après l'apparition de la somnolence. La cataplexie est très spécifique à la narcolepsie - elle est rarement observée chez les personnes sans narcolepsie.

  • Paralysie du sommeil : Périodes au cours desquelles on se sent soudainement incapables de bouger, de parler ou même de respirer pendant quelques secondes ou quelques minutes, mais il peut souvent sembler beaucoup plus long. Cela peut être une expérience terrifiante et se produit souvent au réveil ou juste avant le sommeil. On pense que la paralysie est une paralysie musculaire du sommeil paradoxal, qui empiète sur l'état de veille. La plupart des personnes atteintes de narcolepsie (60 %) auront ce symptôme, mais cela peut également se produire chez les personnes sans narcolepsie.

  • Hallucinations : Hallucinations vives et effrayantes, par exemple, voir des insectes sur les murs ou entendre des bruits à la maison. Les gens s'inquiètent souvent de devenir « fous » et s'inquiètent de mentionner ces symptômes. Des hallucinations peuvent survenir au moment de s'endormir (hypnagogique) ou au réveil du sommeil (hypnopompique). Celles-ci sont également considérées comme des exemples de sommeil paradoxal (dans ce cas, le contenu de rêves) empiétant sur l'état de veille. Jusqu'à 60 % des personnes atteintes de narcolepsie éprouvent ces expériences souvent effrayantes. Les personnes sans narcolepsie souffrent parfois de paralysie du sommeil et/ou d’hallucinations hypnagogiques/hypnopompiques, en particulier si elles sont extrêmement privées de sommeil. Ces personnes, cependant, n'auront pas de cataplexie.

En conséquence, la narcolepsie peut causer des problèmes importants dans tous les aspects de la vie, y compris à l'école, au travail, dans les relations et à la maison.

L’approche systémique, l’outil “Moi comme parent”

Il m’arrive fréquemment de choisir l’approche systémique pour certains de mes jeunes patients, car vous pouvez vous imaginer que beaucoup de grands problèmes de comportements laissent des marques dans la famille et aux parents. Les liens ont parfois besoin d’être renforcés, dirigés et supportés. L’outil “Moi comme parent” fait littéralement des miracles et je l’utilise depuis des années et des années !

La Trousse doit laisser la parole aux parents, dans une attitude d’écoute marquée par le respect de leur expérience et de leur vision. Cette trousse est essentiellement un ensemble d’outils de communication, qui permet d’enrichir l’application des programmes de soutien éducatif existants dans différents contextes d’accompagnement individuels ou de groupe, auprès des parents d’enfants de 0 à 11 ans. Mais je l’ai utilisée avec des enfants/adolescents plus vieux également ; il suffit d’adapter les propositions.

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Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS