zoothérapie clinique

Série Zoothérapie, allons plus loin (épisode 5, saison 1)

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Un répit

La zoothérapeute Audrey Desrosiers trouve des astuces innovantes pour aider ses patients. Avec l’aide de son fidèle chien Hermine, Audrey aide le petit Médrick à faire ses exercices de physiothérapie.

Médrick se lie aussi d’amitié avec Naïmo, un jeune régulier de la Ferme Dada Do.

Audrey rencontre aussi Julien, un jeune homme vivant avec le Trouble du spectre de l’autisme. Ensemble, ils s’amusent avec Ange, une petite poule noire fort douée !



L’éleveur d’Alpagas

Heureuse de mon nouvel environnement depuis le déménagement, j’ai eu la chance de découvrir l’éleveuse Ham Nature à Ham Nord, et vous dire combien les Alpagas d’Annick sont incroyables !!! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi mes deux beaux candidats chez elle. Vous avez pu voir que Danny est venu me donner un coup de main pour l’évaluation de ces derniers, mais également lors des présentations qui se sont, ma parole, déroulées au final plutôt rondement ! Ha ha ha! Malgré ce que mon p’tit cœur laissait paraitre dans l’épisode ha ha ha…

Pour toute évaluation de futurs partenaires d’intervention, je ne saurais suffisamment vous recommander de faire affaire avec un comportementaliste.




Asclépiade, ou les soyeux doux de ma vie !!!

Lorsque j’étais petite, ma mère me racontait cette histoire (qu’elle avait inventée), de soyeux doux qui apparaissent dans les poches des gens lorsqu’ils font sentir les autres bien dans leur cœur. Lors d’un camp de jour il y a quelques années, j’ai découvert que la ferme était remplie de ces vivaces extraordinaires, qui allaient donner vie à mon histoire (que je tente de faire publier, restez à l’affût !).

*D’ailleurs, de plus en plus de compagnies travaillent depuis les dernières années à faire de cette matière une version naturelle et végane pour le duvet d’oie/canards. On aime !


Le trouble d’opposition

Comment distinguer l’opposition passagère d’un réel trouble d’opposition? Lorsqu’un enfant présente un trouble d’opposition, une lutte de pouvoir s’établit ; l’équilibre familial est grandement perturbé et les parents se sentent généralement épuisés. Ils ont l’impression que c’est l’enfant qui « gère » la maison. Concrètement, l’enfant peut réagir de trois manières : de façon passive, en ne répondant tout simplement pas; de façon active, en détruisant les objets, en criant et en frappant; ou de façon passive-agressive, en faisant seulement semblant de respecter la consigne (Hammarrenger B.).

Le trouble d’opposition avec provocation touche de 3 à 5 % des enfants. Il peut s’aggraver si les parents n’interviennent pas et risque de nuire considérablement au fonctionnement de l’enfant. *source.

Quelques pistes pour diminuer l’opposition chez l’enfant :

  • Donner de l’attention positive

  • Adopter un style d’éducation positive

  • Établir des règles claires et justes

  • Choisir de ne pas intervenir sur tout, tout le temps

  • Faire des demandes efficaces et neutres

  • Appliquer les conséquences logiques sans négocier

  • Cesser toute forme de négociation

  • Être constant

Le trouble d’opposition avec provocation

C’est par les crises qu’ils finissent par obtenir ce qu’ils veulent et qu’ils finissent par avoir régulièrement le dessus sur l’autorité parentale. Il s’agit alors d’un problème sérieux, face auquel il est impératif d’intervenir rapidement. Sans intervention, le trouble oppositionnel avec provocation peut évoluer en trouble des conduites, qui s’apparente davantage à de la délinquance (opposition aux règles de société, comportements qui violent les droits des autres, délits, agressivité physique, etc.).

Au diagnostic du trouble oppositionnel avec provocation, le DSM-5 parle d’humeur irritable/colérique, de comportements d’argumentation défiant l’autorité et/ou de comportements vindicatifs. *source

À notre clinique de Montréal juste ici, nous avons des neuropsychologues disponibles pour vous aider à obtenir une évaluation, laquelle pourra vous soutenir dans le genre de stratégies à mettre en place pour mieux gérer le quotidien.

Les troubles d’attachement

Depuis les dernières années, j’évolue dans ma pratique en zoothérapie auprès des jeunes ayant, entre autres, un diagnostic de troubles graves d’attachement. Ce qui, comme vous le savez, représente de réels et quantifiables problèmes dans le développement du jeune et ce, pour le reste de sa vie. Voici :

La capacité d’établir un lien sélectif avec une figure d’attachement est reconnue comme un facteur décisif dans le développement normal, puisque l’échec à former un tel lien dans la petite enfance est associé à des troubles permanents, et en dépit des traitements, difficilement réversibles de la socialisation. En effet, l’enfant qui n’a pu bénéficier dans les premières années de vie d’une présence maternelle apte à favoriser l’apparition de liens d’attachement (soit en raison de ruptures répétées ou encore de l’incapacité de la figure maternelle à être sensible à ses besoins) risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Rutter 1979 (voir Steinhauer, 1996) soutient que l’échec à former un lien sélectif durant la première enfance entraîne plus tard toute une série de comportements sociaux inadéquats. Pour lui, l’incapacité à établir un lien sélectif dans la première enfance compromet sérieusement l’adaptation sociale de l’enfant, ce handicap ne pouvant être entièrement surmonté plus tard par le placement de l’enfant dans un environnement plus favorable.

En 1995, Rutter précise que plus la période passée sans substitut maternel stable et adéquat est longue, plus les possibilités de rattrapage sont limitées. En effet, l’enfant, au lieu de former de nouveaux liens d’attachement, se détourne peu à peu de la relation pour réinvestir en lui-même l’amour d’abord destiné aux figures parentales. Tout se passe comme s’il avait abandonné l’idée qu’on puisse répondre à ses besoins. Il se montre peu disposé à aimer et à se laisser aimer, se liant plutôt de façon superficielle aux adultes, qui deviennent facilement interchangeables à ses yeux.

Selon Steinhauer (1996), un enfant qui n’aurait pas développé avant deux ans sa capacité d’attachement conservera de graves séquelles, tant au plan social que cognitif. En effet, ce dernier prétend que c’est afin de maintenir ses liens à la figure maternelle, que l’enfant parvient à abandonner des comportements non désirables socialement mais qui lui procurent du plaisir.

Loeber (1991, voir Holland et al., 1993) affirme aussi qu’il existe une période critique durant l’enfance, qui assure l’apprentissage d’habiletés sociales et que des situations de déprivation durant cette période, par des événements comme la séparation d’avec la mère, la succession des figures maternelles et la pauvre qualité des soins, préfigurent des comportements antisociaux ultérieurs.

*Pour lire en intégralité sur les troubles d’attachement, voici le lien juste ici.

Lors des interventions, il pourrait être aisé d’être personnellement atteint ou déstabilisé par l’apparente indisponibilité du jeune devant soi. Désintérêt, mentalement occupé, agitation motrice, fuite de réels contacts signifiants (la liste pourrait être longue).

Sachant leurs défis et lacunes, on le comprend, mais rationnellement. Puis, je suis tombée sur cet article (posté sur Bored Panda) racontant la réalité qu’a vécue Dawson (auteur californien) : comment, dans sa vie, sa personnalité et sa réalité ont été formatées à cause des troubles d’attachement et des répercussions de vivre avec des parents mentalement instables. Je vous le partage en traduction libre.


Ce que j’ai d’abord appris, en tant que survivant à des parents/à une famille dysfonctionnelle, c’est que personne de ton entourage ne pourra concevoir ou même entrevoir tout ce à travers quoi tu as dû passer.

Non, ton ami n’a sans doute pas remarqué qu’il t’a coupé 3 fois dans la même conversation,

non, ton frère n’a pas eu conscience que sa musique était trop forte pendant que tu essayais d’étudier,

non, ton meilleur ami ou amoureux ne se rappellera pas que tu es dans un moment intense ou que tu fais face à des deadlines,

non, personne d’autre que toi n’a conscience des dynamiques de power trip qui opèrent dans votre groupe d’amis.

Une habitude qu’ont les jeunes ayant grandi dans ce genre d’environnement nocif et instable est la tendance à relever les moindres détails. Être en état d’alerte et de veille constante. La moindre nuance de changement dans l’énergie, dans le ton des mots, prennent des proportions plus grandes, car une réalité demeure : ce genre de signaux est toujours précurseur de crises et de débalancements.

Savoir lire l’énergie d’une pièce, gérer les changements d’humeur, percevoir l’ironie qui mène aux dangers futurs… Ce sont des signaux normaux qu’un jeune qui a grandi depuis son plus jeune âge avec des troubles d’attachement, avec des parents mentalement instables, a appris à analyser en tout temps. Tout le temps.


La réalité est que, la plupart des gens ne font pas toutes ces analyses et perpétuelles remises à niveau du soi versus l’entourage immédiat. Je ne dis pas non plus que tous ceux qui ont cette réalité le font, mais ce genre de comportement est souvent le résultat d’abus.


J’ai une règle ; je ne réponds pas aux sous-textes, aux sous-messages. Ce qui inclut les tentatives de culpabilisation, le traitement de silence isolant, les traitements passifs-agressifs, etc. Je les vois, je les remarque, je dois aussi parfois les analyser, prendre une grande respiration et choisir de ne pas répondre. Parce que, ou bien c’est une réalité, ou bien c’est moi qui sur-analyse et qui donne une signification à quelque chose qui n’en a pas. L’habitude que j’ai de donner crédit à des détails qui pourraient mener à un éventuel danger pour moi, est toxique.

Et dangereux pour mes relations.


La meilleure chose que j’ai pu faire pour moi et pour mes relations est d’insister sur l’importance d’une réelle communication, honnête, en refusant catégoriquement les sous-textes.

Pour certains, cela relève d’un code moral ; pour les jeunes survivants aux troubles d’attachement ou à des parents mentalement instables, c’est une exigence pour rendre possible la guérison.

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Ce témoignage m’a réellement touché, sur plusieurs aspects. D’abord, parce que je peux mettre des visages bien connus de jeunes qui pourraient/doivent être dans cette réalité. Ensuite, parce que ça explique l’indisponibilité mentale et émotive de certains autres. Bâtir une relation saine et sécuritaire, pour beaucoup d’entre eux, il n’en sera jamais question.

Pas par choix.

Par impossibilité.

J’aurai beau y mettre tout mon cœur et mon âme, les bases sont si abîmées, absentes et saccagées que jamais je ne pourrai m’attendre à les y rejoindre.

Mais.

J’espère pouvoir leur démontrer que certains adultes peuvent être bienveillants, présents, et montrer du support sans rien demander. Qu’ils peuvent faire confiance à leur instinct et à leur intuition, qu’ils ont le droit de faire des mauvais choix, que ce n’est pas grave. Qu’un adulte peut être là, tout près, sans rien attendre d’eux, qu’ils peuvent être acceptés même dans les manifestations plus sombres de leur détresse.

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Je l’ai souvent dit, évoluer avec ces jeunes, qui ont le mont Everest devant eux et Hiroshima dans le cœur chaque jour, c’est sans aucun doute la chose la plus difficile que j’ai eu à faire en dix ans de pratique.

Avec leur façon de se protéger, leur manière de t’accepter de coté… Les voir se battre intérieurement entre leur besoin de socialiser et de créer des liens, et leurs défenses qui remontent… ça bouleverse.

Ça bouleverse fort et pour la vie.

Comme pour eux.


Je vous laisse juste ici son fil tumblr qui est touchant et sensible. Il y partage sa réalité et quelques vers de poésie bien sentis. J’espère que mes cocos actuels pourront trouver, eux aussi, une voie pour canaliser…



Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Au coeur de la profession de zoothérapeute

La zoothérapie existe depuis des décennies, mais elle demeure tout de même une approche méconnue. Plusieurs mythes continuent d’être véhiculés sur le sujet. Par exemple, certaines personnes pensent qu’il ne s’agit pas d’une intervention structurée et que la zoothérapie n’a pas fait ses preuves!


Or, contrairement à la croyance populaire, la zoothérapie ne correspond pas à des visites animalières. En effet, la zoothérapie va beaucoup plus loin que le simple fait d’amener un animal dans un foyer pour personnes âgées. En zoothérapie, notamment lorsque l’on parle de thérapie assistée par l’animal (TAA), il existe un cadre d’intervention. L’intervention doit être planifiée et elle nécessite une implantation rigoureuse mise en place avec les professionnels du milieu. Le professionnel formé en zoothérapie suivra un processus d’intervention et devra respecter des étapes précises.


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Tout d’abord, il recueillera des données, par exemple par le biais d’entrevues ou d’observations afin de cerner les forces, les limites et les besoins du client. Suite à cette cueillette de données, il établira un bilan biopsychosocial du client. C’est d’ailleurs grâce à cette analyse qu’il planifiera l’intervention et qu’il ciblera un but et des objectifs d’intervention. Conséquemment, il réalisera, avec la collaboration de l’animal sélectionné, l’intervention auprès du client.


Finalement, il évaluera les résultats de cette intervention. Il est également important de mentionner que chacune des étapes du processus d’intervention est documentée. Bref, l’intervention détient une visée thérapeutique et nécessite un travail laborieux et planifié qui correspond à une intervention structurée.

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Concernant les recherches scientifiques sur la zoothérapie, il est vrai qu’il en existe peu et que celles-ci sont plutôt récentes. Cependant, plusieurs recherches, notamment les recherches cliniques, soulignent les bienfaits des animaux chez les humains. Par exemple, pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les recherches démontrent des bienfaits sur le plan social et sur le plan cognitif. Ainsi, les chercheurs remarquent que l’animal facilite le langage non verbal auprès de cette clientèle. Par exemple, les chercheurs notent qu’il y a augmentation des regards, des contacts tactiles, de la fréquence et de la durée des sourires, etc.

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De plus, on remarque que les animaux sont associés à une notion d’éveil et de souvenirs chez cette clientèle. Conséquemment, ces souvenirs seront en lien avec la mémoire ancienne et cette mémoire, dite réactive, aura des répercussions positives au plan cognitif. Bref, ce ne sont que quelques exemples des bienfaits des animaux en contexte d’intervention, mais de multiples effets tant au point de vue biologique, psychologique ou social sont remarqués, et ce, pour différentes clientèles.


Et que se passe-t-il lors d’une intervention de zoothérapie?

Tout d’abord, l’intervenant va planifier une intervention qui tient compte des besoins du client. L’animal, lui, sera un partenaire lors de l’intervention. Par exemple, lorsque l’on travaille les habiletés sociales d’un enfant ayant un trouble envahissant du développement (TED), l’animal va venir encourager les apprentissages du jeune. Les interventions en zoothérapie sont souvent simples et concrètes. Ainsi, dans le cas de l’enfant ayant un TED, un objectif pourrait être que l’enfant salue deux personnes lors de sa marche de 15 minutes avec le chien, dans le parc. C’est une activité qui est simple, mais qui prend tout son sens dans l’intervention et qui permet à l’enfant de travailler ses habiletés sociales de façon amusante. Il est également important de mentionner que les interventions s’effectuent sur une fréquence prédéterminée.

En effet, il est essentiel d’avoir un certain suivi de l’intervention afin de faciliter l’atteinte des objectifs thérapeutiques. Bref, les interventions doivent être significatives pour le client, elles doivent faire sens pour lui. Elles sont également toujours en lien avec l’objectif ciblé. Par exemple, pour pratiquer la motricité fine d’un enfant, l’intervenant pourrait demander à l’enfant de nourrir le chien, d’attacher son collier, de lui lancer un os, etc. Même les plus petites stratégies peuvent avoir de grandes répercussions dans le développement de la personne.


Est-ce que l’intervenant documente ses interventions?

Oui, assurément, il est essentiel que les étapes du processus d’intervention soient documentées pour assurer un suivi adéquat de la personne en besoin et lui fournir une aide significative. D’ailleurs, pour que le professionnel puisse établir un plan de service individualisé ainsi qu’un plan d’intervention pour la personne en besoin, il devra tenir compte et analyser des données recueillies auprès de la famille, des aidants naturels, du médecin, du spécialiste, de l’éducateur ou de toute autre personne entourant le client. Mais ça ne s’arrête pas là!

Comme il a été mentionné précédemment, les observations de l’intervenant faites au cours des séances de zoothérapie seront aussi documentées dans un rapport d’intervention. Ce rapport inclura également la planification de l’intervention et relatera les actions réalisées lors des séances de zoothérapie. Les réussites obtenues, les difficultés rencontrées et les résultats des activités proposées seront aussi comptabilisés. Finalement, ces données permettront d’évaluer les résultats d’intervention qui seront inscrits au dossier et de valider le plan d’intervention et la planification des interventions de la personne en besoin.


Existe-t-il uniquement des professionnels formés en zoothérapie?

Non, puisqu’il y a également des individus formés en zoothérapie, mais qui, de par leur profil d’intervenant, ne font pas partie d’un ordre professionnel et ne sont pas identifiés comme professionnel ou paraprofessionnel. Ces intervenants en zoothérapie n’établiront pas le plan d’intervention en soi, mais ils pourraient collaborer avec l’équipe multidisciplinaire de façon à adapter les objectifs d’intervention. L’intervenant en zoothérapie planifiera son intervention en intégrant son partenaire animalier et en tenant compte des besoins du client. Il réalisera les activités assistées par l’animal.


Avec qui collabore le zoothérapeute alors?

Le zoothérapeute peut effectivement travailler au sein d'une équipe multidisciplinaire. Il collabore alors avec les professionnels ou les paraprofessionnels tels que psychologue, ergothérapeute, psychoéducateur, travailleur social, orthopédagogue, éducateur spécialisé, etc. Il travaille avec l'animal sélectionné bien sûr, et tous les intervenants liés à son bien-être. On parle ici entre autres du vétérinaire, du gardien de l’animal, de l’éducateur animalier, etc.

« L’animal, lui, sera un partenaire lors de l’intervention. » « L’animal en zoothérapie est évalué au préalable, puis sélectionné en fonction de l’intervention à réaliser en considérant les besoins spécifiques du client. » Enfin, il consultera d’autres partenaires tels que la famille, les aidants naturels ou les proches signifiants selon l'âge et les besoins du client.


Mais y a-t-il des risques de blessures ou de transmission de maladies?

En premier lieu, rappelons que l’intervenant en zoothérapie formé possède les compétences requises non seulement en relation d’aide, mais également en comportement animal. Il saura aussi gérer l’environnement où l’intervention aura lieu de façon à rendre sa pratique sécuritaire et sécurisante pour son client en présence de son partenaire animal. Cela signifie entre autres que le zoothérapeute saura reconnaître les signes de stress et comprendre l’animal pour ainsi prédire ses comportements et, au besoin, le retirer de l’intervention. Il est aussi très important de mentionner que l’animal en zoothérapie est évalué au préalable, puis sélectionné en fonction de l’intervention à réaliser en considérant les besoins spécifiques du client.

Dans ce contexte, les animaux démontrant des comportements à risque sont éliminés de la pratique de la zoothérapie. L’intervenant en zoothérapie a aussi le devoir de s’assurer que cet animal sélectionné soit suivi de façon régulière par un vétérinaire et que tous les moyens servant à prévenir les zoonoses soient mis en place. Cela inclut la vaccination de l’animal, un bilan annuel, etc. Il faut aussi comprendre que toutes les maladies ne sont pas des zoonoses, c’est-à- dire une maladie transmissible entre espèces différentes. Il est important de faire cette distinction, et aussi de rappeler que d’autres maladies propres à l’humain sont à surveiller puisqu’elles pourraient être transmises du fait que l’animal sera possiblement en contact avec plus d’une personne en besoin le même jour.

Ainsi, le zoothérapeute, dans sa pratique professionnelle, devra également veiller à l’hygiène du client en lui demandant, par exemple, de se laver les mains. Il devra également faire en sorte d’éviter tout contact de l’animal avec une personne ayant par exemple une grippe, une conjonctivite ou une gastroentérite. Par de tels moyens, les risques liés aux blessures et à la transmission de maladies sont véritablement minimes et il n’y a pas lieu que la personne en besoin s’inquiète à ce sujet.


Afin de faire preuve de professionnalisme, quelles sont les compétences à développer pour être un zoothérapeute accompli?

Dans un premier temps, un zoothérapeute doit faire preuve de sensibilité, démontrer de bonnes capacités d’observation tout en étant respectueux, discret et bienveillant. Il doit également avoir la capacité de reconnaître son rôle au sein de la dynamique intervenant-client-animal ainsi que ses habiletés et ses limites. À cela s’ajoutent des compétences particulières.

Celles-ci sont développées à partir d’une connaissance approfondie de la zoothérapie et de ses éléments connexes, à partir d’un savoir-faire éprouvé et d’un savoir-être dénotant une attitude empathique, une bonne capacité d’écoute et de discernement. Les compétences que l’intervenant en zoothérapie doit développer ne se limitent pas qu’à l’intervention. Elles incluent également la promotion de la zoothérapie, la gestion de risque, la capacité de transiger avec divers partenaires, le comportement animalier et bien d’autres encore.



Source: Tous ces textes sont tirés de La zoothérapie, sous tous ses poils, dont les auteurs sont Marie-Ève Bernier, Nathalie Beaudin, Maryse Perreault, Joannie Bouliane-Blais, Caroline Charron-Laporte, 2011 – Tous droits réservés ©

Podcast : Comment la zoothérapie vient en soutien au langage !

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C’est avec grand plaisir, toujours, que je collabore avec la clinique La boite à Paroles à titre de zoothérapeute clinique et en plus de nous offrir bon nombre de matériel gratuit et ressources toujours aussi précieuses, Stéphanie y tient également un podcast.

J’ai eu la chance de discuter de l’application de la zoothérapie, en soutien au langage, son développement, les clientèles et les retards de langage.

Bonne écoute et merci encore Stéphanie !

 Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers